Le Bitcoin est une monnaie virtuelle créée en 2009 par une personne ou un groupe de personnes sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Cette monnaie est basée sur une technologie de registre distribué appelée Blockchain, qui permet de sécuriser les transactions sans l’intervention d’une tierce partie. Les bitcoins peuvent être achetés, vendus et échangés sur des plateformes en ligne. Bien que sa valeur soit volatile, le Bitcoin est devenu une alternative populaire aux monnaies traditionnelles. Cependant, il est important de noter que le Bitcoin n’est pas réglementé et peut être utilisé pour des activités illégales. Volatile et spéculative, cette monnaie virtuelle peut offrir des opportunités de gains importants, mais comporte également un risque élevé de pertes financières.
Par Hanaa Khachaba
L’Egypte a adopté une position assez stricte envers le Bitcoin et les autres crypto-monnaies. En 2018, la Banque centrale égyptienne a émis une déclaration affirmant que les crypto-monnaies ne sont pas reconnues comme une monnaie légale en Egypte et qu’elles ne sont donc pas autorisées à être utilisées dans les transactions commerciales. En outre, les banques égyptiennes ont été interdites de traiter avec des entreprises impliquées dans les crypto-monnaies. Cela signifie que les échanges de crypto-monnaies ne sont pas réglementés dans le pays et qu’il n’y a pas de cadre juridique clair pour les investisseurs en crypto-monnaies. En somme, l’Egypte perçoit l’usage du Bitcoin comme étant illégal.
Parallèlement, il convient de noter que la Charia islamique a des interprétations différentes selon les écoles de pensée et les juridictions. Certains considèrent que le Bitcoin est halal (licite), tandis que d’autres le considèrent haram (interdit). Cela dépend de la façon dont on interprète les règles islamiques sur l’argent, l’intérêt, la spéculation et la propriété. Globalement, la Charia islamique exige que l’argent soit utilisé de manière éthique, équitable et transparente, sans exploiter ni frauder les autres. Si le Bitcoin est utilisé de manière légale et éthique, il peut être considéré comme conforme à la charia. Cependant, si le Bitcoin est utilisé pour des activités illicites, telles que le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme ou la spéculation excessive, il peut être considéré comme contraire à la charia. « Le Bitcoin peut nuire à la sécurité économique et sociale du pays », a pour sa part assuré le Mufti d’Egypte Shawki Allam, précisant que cette monnaie virtuelle présente le risque de faire tomber le système monétaire et financier qui régit actuellement les sociétés. Selon un de ses conseilleurs, le Bitcoin est même « directement utilisé pour financer le terrorisme ». Selon Shawki Allam, la cryptomonnaie «ne répond à aucune règle, n’est définie par aucune institution. Elle n’est, par conséquent, pas reconnue par l’Islam. Voilà pourquoi elle est prohibée ».
L’Egypte n’est pas le seul pays à avoir interdit le Bitcoin. En Arabie saoudite, un ministre a récemment annoncé que la monnaie était proscrite dans ses frontières parce qu’« elle était une forme cryptographique de monnaie qui demeure floue et permet aux criminels de rester anonymes». Selon lui, le Bitcoin constituait une porte ouverte «au blanchiment d’argent, au trafic de drogues, à l’argent sale ».
Des déclarations qui font du bruit, à l’heure où le Bitcoin, dont la valeur a explosé depuis septembre, est désormais sur toutes les lèvres – celles des ménages qui comptent investir dans la monnaie virtuelle, celles des Etats inquiets de voir éclater une nouvelle bulle financière, ou encore celles des hackers qui détournent des millions d’euros depuis leur clavier.
Certains experts ont identifié plusieurs effets négatifs potentiels liés à l’utilisation du Bitcoin :
1. Instabilité des prix : Le Bitcoin est connu pour sa volatilité extrême de prix, ce qui peut causer des problèmes pour les entreprises qui l’utilisent comme moyen de paiement ou pour stocker de la valeur.
2. Fraude et vol : Etant donné que les transactions de Bitcoin sont irréversibles, une fois que les fonds sont envoyés, ils ne peuvent pas être récupérés en cas de fraude ou de vol. Cela peut conduire à des pertes financières importantes pour les entreprises et les individus.
3. Impact sur les monnaies nationales : Le Bitcoin peut potentiellement perturber les économies nationales en concurrence avec les monnaies nationales et en sapant la capacité des gouvernements à contrôler la politique monétaire.
4. Coûts de transaction élevés : Les frais de transaction pour le Bitcoin peuvent être élevés, surtout lorsque le réseau est surchargé. Cela peut réduire l’attrait du Bitcoin comme moyen de paiement pour les petites transactions.
5. Impact environnemental : L’extraction de Bitcoin nécessite une quantité importante d’énergie, ce qui peut avoir un impact négatif sur l’environnement.
La réglementation autour du Bitcoin et des cryptomonnaies en général est très variable selon les pays. Cependant, voici quelques exemples de pays qui ont autorisé l’usage du Bitcoin :
– Les Etats-Unis : le Bitcoin est légal et réglementé par la Commodity Futures Trading Commission (CFTC).
– Le Japon : le Bitcoin est reconnu comme une monnaie légale depuis avril 2017.
– L’Australie : le Bitcoin est considéré comme une monnaie depuis 2017 et est réglementé par l’Australian Securities and Investments Commission (ASIC).
– Le Canada : le Bitcoin est légal et est considéré comme une marchandise par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
– Les Pays-Bas : le Bitcoin est reconnu comme un moyen de paiement légal depuis 2018.
– La Suisse : le Bitcoin est considéré comme une marchandise et est réglementé par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).
– La Corée du Sud : le Bitcoin est légal et est réglementé par la Korea Financial Intelligence Unit (KFIU).
Il est important de noter que dans la plupart des pays, l’usage du Bitcoin est soumis à des réglementations spécifiques qui peuvent varier selon les activités (commerce, investissement, etc.).
Somme toute, il s’avère important de faire preuve de prudence et de diligence raisonnable avant d’investir dans le Bitcoin ou toute autre crypto-monnaie.