De gigantesques explosions, des ambulances sirènes hurlantes, des corps éparpillés dans les rues: réveillés en pleine nuit, les habitants de la bande de Gaza ont revécu mardi le chaos des mois de guerre quand des frappes israéliennes massives se sont abattues sur leur territoire.
“Le sol est jonché de corps et de lambeaux de chair, les blessés ne trouvent aucun médecin pour les soigner”, raconte Ramiz al-Amarin, un déplacé palestinien, depuis l’hôpital al-Ahli dans la ville de Gaza.
“Ils ont rallumé les feux de l’enfer dans Gaza”, ajoute cet homme de 25 ans, qui s’est réveillé en sursaut sous sa tente quand les explosions ont retenti.
“J’ai transporté plusieurs enfants de voisins, qui étaient blessés”, poursuit-il, “mais il n’y avait plus aucun lit pour les accueillir.”
Devant l’hôpital al-Ahli, qui fonctionne en dégradé en raison du blocage par Israël de l’aide humanitaire et du carburant, des dizaines de corps sont alignés.
Certains sont recouverts d’une couverture, des pieds nus dépassent.
Assis près des dépouilles, les proches ont l’air grave, parfois égaré.