
Pour relancer la croissance, la Chine compte sur davantage de prêts aux particuliers et entreprises: la banque centrale a encore abaissé hier lundi un taux de référence, dans l’espoir de stimuler une deuxième économie mondiale aux moteurs grippés, rapporte l’AFP.
L’activité est notamment pénalisée par une consommation en berne dans un contexte d’incertitude sur le marché du travail et de ralentissement économique mondial qui pèse sur la demande en biens chinois et donc l’activité de milliers d’usines.
La situation du secteur immobilier, avec son lot de promoteurs au bord de la faillite et de logements inachevés, est également un important obstacle à la croissance. Ce secteur, avec celui de la construction, ont longtemps contribué au quart du PIB de la Chine. Autre signe de ralentissement, les prêts aux ménages ont atteint le mois dernier leur niveau le plus faible depuis 2009.
Pour tenter de stimuler l’activité, la Banque centrale a de nouveau réduit lundi un taux directeur, après une mesure similaire déjà la semaine dernière. Le LPR à un an, qui constitue la référence des taux les plus avantageux que les banques peuvent offrir aux entreprises et aux ménages, a été réduit de 3,55% à 3,45%. Ce taux avait déjà été abaissé en juin.
Celui à cinq ans, référence pour les prêts hypothécaires, est quant à lui inchangé à 4,2%. Très suivis par les marchés, ces deux taux sont à leur plus bas historique.
Cette décision, anticipée par les économistes, est censée encourager les banques commerciales à accorder davantage de crédits et à des taux plus avantageux. La mesure doit permettre par ricochet de soutenir l’activité, dans un contexte de ralentissement économique. Elle est à rebours des principales économies dans le monde qui rehaussent les taux pour juguler l’inflation.
Des analystes sondés par l’agence Bloomberg s’attendaient toutefois à une coupe plus importante du LPR et pour les deux taux.