Les causes des femmes font toujours l’actualité et l’unanimité. Les nombreux problèmes dont elles souffrent font l’objet d’une grande attention sur les écrans. Elles ne sont plus des tabous, elles sont traitées sans crainte. Le rôle des femmes dans tous les domaines, du foyer aux domaines scientifique, culturel et politique, et les différentes voies ont été traités dans des films depuis les années soixante. Et en parlant des batailles que les femmes ont menées contre les coutumes, les traditions et les lois, on ne peut oublier le rôle du cinéma égyptien. Ce 7ème art qui a présenté ces problèmes au fil des ans. Dans chaque épisode, les exigences et les demandes des femmes changent et se développent. Certes, le cinéma suivait bien ces changements.
Les problèmes des femmes
Le film-spectacle musical a dominé le cinéma depuis sa création, notamment par des chanteurs masculins et féminins tels que Farid Al-Atrache, Sabah, Nour Al-Hoda, entre autres. Mais au début des années 50, les films ont commencé à prendre d’autres caractéristiques et divers types de propositions ont été faits. L’intérêt accordé aux causes féminines était l’une des questions importantes qui se sont imposées tôt sur les écrans. Pendant des années dans les écoles, le cinéma a continué à présenter diverses œuvres qui expriment les enjeux et les problèmes des femmes à l’instar du Film : « Mme Fatma »
Faten Hamama était l’héroïne du film avec Kamal El-Chennawy. Ce film a traité l’idée de la confiance et de l’acceptation par la société que la femme travaille dans le domaine du droit. Dans les années 1960, il y avait un intérêt accru à présenter des œuvres sur les problèmes des femmes dans divers domaines du travail, et les hommes les ont acceptées.
« Pour les hommes uniquement »
C’est un film comique qui présente des femmes travaillant dans le désert avec des hommes dans un métier difficile comme l’exploration pétrolière. Dans le film, on remarque que les filles sont confrontées au stéréotype qui contraint les filles à travailler au bureau et non sur le terrain, et les deux filles – Soad Hosni et Nadia Lotfi – ont décidé de se déguiser en hommes et de se rendre sur le chantier avec leurs collègues masculins.
« Ma femme est directrice générale »
Quant à l’idée qu’un homme accepte qu’une femme soit son chef au travail, surtout si cette femme est son épouse. Ce film a été présenté en 1966. Chadia et Salah Zulfakar étaient les héros du film comique. Le film nous présente des situations paradoxales et comment un mari accepte les ordres de sa femme au travail et les regards des employés sur cet état de fait.
Quant au concept de liberté et à quel point la société et la famille en sont convaincues, et comment la fille exerce sa liberté personnelle dans l’amour, le travail ou l’éducation, cela a été également exprimé à travers les films « Je suis libre » et « La porte ouverte ». Dans de ce dernier, on trouve Faten Hamama, une jeune fille « perdue » entre les coutumes, les traditions et les contrôles de son impitoyable père lorsqu’il apprend qu’elle prend part aux manifestations. Elle est donc tiraillée entre ce père dictateur et son vrai sentiment d’amour et de liberté. Sa maison était pour elle une prison de coutumes qui entravent l’autonomisation de la femme. Mais quand elle trouve le véritable amour elle se libère de ces mentalités stagnantes et se penche vers l’amour, cette porte ouverte sur la liberté.
« Je suis libre »
Ce film incarné par Lobna Abdel Aziz se caractérise par une certaine audace dans les dialogues et les actions de l’héroïne. Il évoque le droit de la fille à l’éducation, l’obtention d’un emploi, le choix de se marier à un moment qui lui convient, et le concept de liberté dans la société. Une réalisation de Salah Abou Seif.
Dans les années 70 et 80, les films passent des problèmes pratiques à
des problèmes sociaux. Les droits de la femme et les points de vue de la société sur elles en tant que divorcées ou veuves. Les plus célèbres films sont : « Je veux une solution » de Faten Hamama et traitant la loi du statut personnel et l’attitude de la femme envers son mari et son désir de mettre fin à sa relation conjugale, le film a contribué à changer la loi du statut personnel.
« Ne me demande pas qui je suis »
Ce film raconte l’histoire d’une mère pauvre qui vit avec ses enfants et son mari dans une seule pièce. Elle est alors obligée de vendre sa plus jeune fille pour élever le reste et elle continue de travailler comme femme de ménage pour la femme qui a acheté sa fille.
Avec Chadia comme héroïne, le film est une réalisation d’Achraf Fahmy.