A l’approche de 2030, le renforcement des compétences numériques est devenu essentiel à la réussite professionnelle. On estime que des dizaines de millions de futurs emplois nécessiteront des compétences numériques beaucoup plus poussées, notamment en matière de codage, de développement de logiciels et d’applications, de gestion de réseaux, d’apprentissage automatique, d’analyse des méga-données, d’Internet des objets (IoT), de cybersécurité et de technologies de registres distribués comme la chaîne de blocs.
Par : Névine Ahmed
Pour construire une société numérique plus inclusive, les experts demandent instamment aux responsables du secteur public, du secteur privé et des établissements universitaires et à d’autres parties prenantes essentielles de prendre des mesures pour que les jeunes soient dotés des compétences numériques nécessaires pour réussir sur le marché du travail comme dans la société civile. Et pour que les jeunes apportent une contribution productive à la société, ils doivent avoir les compétences et les possibilités leur permettant de concrétiser leur vision d’un avenir connecté.La stratégie de l’Egypte digitale repose sur trois axes, dont le plus important est celui du développement des capacités numériques en élargissant la base des cadres numériques maîtrisant les outils de technologies de l’informatique et de la communication. De nombreuses initiatives sont donc mises en œuvre selon un ensemble de points déterminants, y compris : la formation professionnelle et perfectionniste des stagiaires aux compétences techniques et personnelles et aux capacités linguistiques, et ce, via des expériences pratiques spécialisées qui les aident à être compétitifs sur le marché du travail local, régional et international.Il s’agit également de leur offrir une formation aux disciplines techniques requises sur le marché du travail futur, et établir des partenariats avec de prestigieuses universités internationales et des entreprises internationales opérant en Egypte pour construire différents parcours de formation pour les jeunes.Le ministère des Communications a préparé un parcours de formation intégré, à partir de la première année au cycle du collège, en passant par les étudiants post-scolaires et les académiciens, et qui souhaitent changer de parcours professionnel et même dispenser de programmes spécialisés pour les études post-universitaires.
Des stratégies à multiples facettes
Le ministère des TIC a adopté des politiques efficaces d’innovation fondées sur les technologies de l’information et de la communication, à travers lesquelles les efforts sont combinés entre les acteurs, qui comprennent le secteur public, les agences universitaires et de recherche, les institutions financières, le secteur privé, les entrepreneurs et les réseaux de soutien, afin d’embrasser des idées créatives et de les transformer en produits de valeur.
1- L’intelligence artificielle Le ministère des TIC souhaite intégrer les technologies modernes telles que l’intelligence artificielle dans le système numérique et activer ses applications d’aide à la décision, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’intelligence artificielle.Cette dernière vise à localiser cette industrie en Egypte à travers le développement de compétences, de technologies, d’éco-systèmes, d’infrastructures et de mécanismes de gouvernance afin d’assurer sa pérennité et sa compétitivité.
2- Les starts-ups Le ministère des TIC tient à soutenir les jeunes entrepreneurs en Egypte, les propriétaires de start-ups nouvellement créées ou ceux qui souhaitent transformer leurs idées en entreprises prospères, en proposant alors des programmes intégrés d’incubation d’entreprises, comprenant un soutien financier, des services en nature et des mentors, en plus de la possibilité de fournir les logiciels et le matériel nécessaires aux entreprises émergentes oeuvrant dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.
3- Le Centre d’Innovation appliquée Le Centre d’Innovation appliquée a été créé pour promouvoir l’utilisation des technologies émergentes pour surmonter, analyser et relever les défis nationaux, dans le but de parvenir à un développement durable dans divers secteurs, notamment l’agriculture, les soins de santé et l’éducation, ainsi que de développer le capital humain et de créer un environnement propice à la croissance des start-ups innovantes.
4- La Cité du SavoirLa création de la Cité du Savoir, sur une superficie de 211 feddabs dans la Nouvelle Capitale Administrative, vise à promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat, pour devenir un centre régional de recherche et d’innovation, regroupant des centres spécialisés dans les technologies de pointe, telles que l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, les systèmes intégrés, et autres.
5- Les Centres de créativité numériqueCe fait est particulièrement innovant car il s’attaque aux causes profondes qui ont conduit au chômage de manière réaliste et pratique en intégrant les services nécessaires à la croissance de toute entreprise en un seul endroit facilement accessible aux jeunes qui cherchent à développer leurs plans d’affaires, ceux qui ont une entreprise existante, ou les propriétaires de start-ups à leurs stades prématurés.
Le numérique, un outil de développement
Par : Ingi Amr
Dans le cadre de la vision d’Egypte option 2030, des mesures sont adoptées, dans tous les secteurs, sur la voie de la transformation numérique. La transformation numérique est parmi les piliers du développement durable. C’est un moyen de promouvoir la productivité et la compétitivité économique. Dans une stratégie de développement durable, les solutions numériques apportent des avantages : amélioration de l’efficacité des actifs, évolution du métier, encore renforcement des engagements environnementaux, sociaux et de gouvernance. Les technologies numériques représentent une solution incontournable pour améliorer les performances et renforcer le développement durable. C’est pourquoi la transformation numérique est devenue une orientation stratégique pour l›État égyptien.
Faciliter le e-paiement
Le e-paiement fait partie des technologies financières, aussi appelées FinTech, devenues indispensables pour le développement économique. L’e-paiement fait désormais partie de notre quotidien grâce au développement des paiements en ligne et des E-commerces. C’est le processus de paiement électronique. Le e-paiement est un flux monétaire intangible et digitalisé, précise le site gocardless.com. Ce mode de paiement est effectué par différents moyens : le sanscontact, sur internet via un module d’e-commerce ou avec la saisie d’un code PIN. Le processus d’epaiement implique la lecture des informations bancaires et permet ainsi de finaliser la transaction en temps réel. L’e-paiement permet d’effectuer des paiements sur internet via un ordinateur ou un appareil mobile (smartphone ou tablette). Il est également possible d’effectuer un e-paiement sur un réseau de téléphonie mobile. Le fonctionnement de l’e-paiement s’effectue par un dispositif de cryptage à clé publique ou avec une signature électronique. L’identification des différentes parties prenantes s’effectue au moyen d’un certificat électronique. Les différents paiements sont conservés sur des lieux totalement sécurisés. Les transactions sont effectuées entre un établissement bancaire et un prestataire de paiement avec différents moyens de paiement.
Encourager l’inclusion financière
L’inclusion financière est un outil important pour la réforme économique. Raison pour laquelle la Banque Centrale d’Egypte s’engage à promouvoir une plus grande inclusion financière, en plus de son rôledans l’atteinte de la stabilité financière et dans lapromotion de la croissance économique. Il est à faire savoir que l’l’Egypte a rejoint, en 2013, l’Alliance de l’inclusion financière créée en 2008. L’Alliance a pour but d’encourager le secteur informel à rejoindre le secteur formel, de rendre les consommateurs plus autonomes et d’encourager les services financiers numériques pour les micro, petites et les moyennes entreprises. La Banque Centrale a lancé trois initiatives pour renforcer l’inclusion financière : une initiative d’appui au financement desPetites et Moyennes entreprises (PME) ; une autre pour l’appui des secteurs touristique et immobilier ; une troisième pour les personnes à revenus moyens et faibles, indique une étude de la Comesa. Quant à la stratégie nationale de microfinance, c’est un projet qui vise à élaborer un cadre stratégique pouraccroître l’efficience et l’efficacité des efforts visant le développement de la microfinanceen Egypte.
L’empreinte du numérique
Bien qu’il soit un outil indispensable dans le processus de développement, le numérique n’est pas sans impact sur l’environnement. Le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Ainsi est-il nécessaire de concilier le numérique et l’écologique. Le numérique n’est pas immatériel, bien au contraire. Il est constitué d’ordinateurs, écrans, smartphones, de millions de kilomètres de câbles en cuivre et de fibres optiques, de milliers de centres informatiques, de milliards de chargeurs de téléphones, etc.
La production de ces équipements exige de l’énergie et engendre des émissions. On parle d’impact environnemental pour désigner les effets produits par les nouvelles technologies de l›information et de la communication. Cet impact environnemental prend en compte la consommation d’énergie, l›extraction de minerais, jusqu›à la phase de recyclage d›un produit numérique. Il ne faut pas oublier nous nous connectons à internet grâce à des câbles sousmarins, enfouis au fond de tous les océans et mers du globe. Ces câbles, contribuent à la hausse des émissions. Sans compter l’empreinte des centres de data, composés de centaines de serveurs, destinés à stocker et à traiter de grandes quantités de données. Ils ont besoin de beaucoup d’électricité, et aussi de climatisation.