Une récente étude, menée par une équipe allemande, vient de démontrer les bienfaits de la danse sur la santé mentale notamment pour les personnes âgées.
Par : Ingi Amr
Dans leur étude, publiée dans Frontiers in Human Neuroscience, les scientifiques ont comparé les effets de la pratique régulière de la danse sur la structure et la fonction du cerveau, ainsi que les performances motrices et cognitives des participants. 52 personnes en bonne santé ont été séparées en deux groupes : les danseurs et les sportifs. La formation a duré 18 mois et elle a permis aux chercheurs d’obtenir 26 séries de données complètes auprès de 14 danseurs et 12 sportifs. Ces deux groupes ne diffèrent pas en fonction de l’âge (M= 67.9 ans), du sexe (50% d’hommes chez les danseurs et 58% chez les sportifs), de l’éducation et de l’IMC (Indice de Masse Corporelle). Pendant les six premiers mois, chaque groupe avait deux cours ou entrainements par semaine (durée : 90 minutes). La fréquence des sessions est passée à une fois par semaine pendant les douze derniers mois, précise Happy Neuron. Pour les cours de danse, les participants ont beaucoup dansé le mambo, le cha cha ou le carré de jazz. Concernant le programme sportif, il était question de travailler essentiellement l’endurance, la flexibilité et la résistance. Durant la deuxième période de formation (12 mois), les volontaires ont pratiqué la marche nordique. Du point de vue des résultats, l’étude démontre pour les deux formations une augmentation de la région hippocampique du cerveau chez les participants. Celle-ci joue un rôle majeur dans les apprentissages et la mémoire. Or, avec l’âge, le volume de l’hippocampe peut diminuer. Mais en comparaison, seule la danse a entrainé des changements de comportements perceptibles en terme d’équilibre amélioré. Dr Rehfeld, principale auteure de l’étude explique cela par le fait que contrairement aux sportifs, les danseurs ont dû retenir des routines en constante évolution. Ainsi, la pratique régulière de la danse semble être une activité prometteuse pour améliorer la structure du cerveau chez les seniors (notamment la plasticité hippocampique), parce qu’elle associe la flexibilité physique et les exigences cognitives liées à l’apprentissage.