Par: Marwa Mourad





Une équipe d’archéologue franco-égyptienne a découvert près de Louxor, une amulette mythologique d’or et quelques autres trésors cachés dans un pot en céramique. Selon les spécialistes, les artefacts dateraient de la XXVIe dynastie.
Grand richesse chargée d’histoire
Le sol de l’Egypte recèle encore de nombreuses richesses chargées d’histoire. Après la mise au jour de la tombe du pharaon Thoutmôsis II en février dernier, une collection de bijoux en or, datant de 2600 ans, a été retrouvée dans un pot en céramique près de Louxor, l’ancienne Thèbes antique.
Plus précisément, c’est en fouillant dans le secteur nord-ouest du temple de Karnak, qu’une équipe de chercheurs franco-égyptienne a découvert ce trésor qui nous ramène à l’ère de la XXVIe dynastie (environ 664 – 526 av. J.-C.). Il est composé d’amulettes, de bijoux en or, de perles et autres pierres précieuses. « Tous les bijoux sont en bon état de conservation » se félicite, dans un communiqué, le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités. Site archéologique majeur, Karnak, le plus célèbre temple de l’Egypte ancienne, a été construit sous le règne du pharaon Sésostris Ier (1962 av. J.-C. à 1928 av. J.-C) avant d’être agrandi au fil des millénaires par plusieurs de ses successeurs comme Thoutmôsis III ou Ramsès II. Amon, le dieu protecteur de Thèbes, y était principalement vénéré.
Une représentation de la triade thébaine
Parmi les nombreux artefacts trouvés, les archéologues ont déjà identifié une magnifique amulette en or. Celle-ci est ornée de trois statuettes représentant la « triade thébaine » qui associe le dieu Amon, son épouse la déesse Mout et le dieu de la lune, Khonsou, le fils d’Amon et de Mout. « La triade dorée […] est conçue de manière complexe et s’intègre parfaitement dans le temple de Karnak, car ce temple est dédié au culte de ces trois divinités » a expliqué l’éminente égyptologue américaine, Dr Shelby Justl, au site scientifique américain Live Science.
Les chercheurs ignorent toujours pourquoi les bijoux ont été dissimulés dans un pot. Plusieurs hypothèses ont été émises: une offrande aux dieux de la triade, ou un don au temple de Karnak ou encore un déplacement frauduleux commis par des voleurs ? L’historien britannique Jack Ogden penche pour cette dernière thèse, comme il l’a confié à nos confrères de Live Science : « Une explication possible est qu’il s’agirait du butin d’un ancien pilleur de tombes, caché, mais jamais retrouvé ».