D’aucuns pensent que les instruments de musique, sont des instruments qui émettent des mélodies et des sons de musique, mais pour d’autres, c’est peut-être un monde différent, au niveau du design interne de l’instrument, qui demeure invisible mais qui recèle de magie. Découvrez-le.
Par Névine Ahmed
Le photographe Charles List, a eu une expérience intéressante avec les instruments de musique, pour révéler les secrets de leur beauté et de leur complexité, en utilisant des lentilles spécialisées et des techniques photographiques complexes.
“Chaque photo est un fouillis ou un mix de plusieurs cadres”, explique Charles List, ajoutant : “Une netteté et des détails sans précédent rendent ces espaces comme de vastes pièces, révélant les marques des outils utilisés par les artisans, les réparations effectuées au cours des siècles et l’architecture qui s’y cache.”
Il a poursuivi: “J’ai choisi des instruments rares avec une histoire remarquable, comme le violoncelle, le didgeridoo et les altos pour piano à queue exquis, qui sont fabriqués à la main à partir de 11 000 pièces individuelles. Chaque instrument est photographié des centaines de fois à des distances focales toujours croissantes. Ces cadres sont soigneusement mélangés pour former une seule image. Cela la fait paraître beaucoup plus grande qu’elle ne l’est réellement”.
“Un violoncelle de 240 ans ressemble à l’intérieur, comme s’il était un ancien navire, un saxophone centenaire se transforme en un grand tunnel de vert et d’or et les touches du piano deviennent un temple fileté”, a-t-il ajouté, cité par le site “Boredpanda”.
Lorsque le confinement dû au coronavirus a commencé et que la Nouvelle-Zélande a fermé ses frontières, j’ai voulu commencer un nouveau projet. Je prends habituellement des photos de musiciens pour la couverture de leurs albums, mais ils étaient tous soit coincés à l’extérieur du pays, soit sans emploi. Heureusement, les fabricants des instruments de musique et les réparateurs étaient toujours occupés et leurs ateliers étaient pleins d’outils”, souligne le photographe.
Au début, j’avais rencontré quelques difficultés, mais j’ai réussi à trouver des solutions. Par exemple, je ne pouvais pas utiliser les LED intégrées à l’objectif car les images semblaient trop plates, alors j’ai utilisé de puissantes lanternes extérieurs pour injecter de la lumière et éclairer les ouvertures et les trous qui se trouvent dans les instruments. J’ai également utilisé un logiciel pour combiner des centaines d’images, chacune se focalisait progressivement sur une distance plus éloignée, ce qui a permis de les rendre claires d’avant en arrière”, explique-t-il.