Dr Mohamed Sameh Amr, chef du département du droit international à l’Université du Caire, a assuré que le Premier ministre éthiopien exploite la carte du Barrage de la Renaissance pour détourner les yeux de la communauté internationale et de son peuple de ce qui se passe dans son pays. Et d’ajouter : « Il essaye de faire passer un message lequel est d’inciter son peuple à resserrer les rangs devant cette situation. Ils cachent ses problèmes internes sous couvert de la crise du Barrage de la Renaissance. C’est l’un des résultats auxquels il aspire, faisant fi des intérêts de deux peuples et de deux pays.
Le professeur de droit international à l’Université du Caire a ajouté que le Conseil de sécurité est conscient du fait que les futurs conflits pourraient être à cause de l’eau. Et de poursuivre que le ministre des Affaires étrangères M. Sameh Choucri œuvre inlassablement pour faire parvenir à tous les membres du Conseil de sécurité un même message : le droit de l’Egypte dans les eaux du Nil, notant que l’Ethiopie serait en train de mettre de l’huile sur feu et de menacer la paix et la sécurité internationales.
« L’Egypte aspire à un accord contraignant concernant le remplissage et le fonctionnement du Barrage de la Renaissance. Or, l’Ethiopie cherche à se dérober à cet accord », a-t-il indiqué. Et Dr Amr de renchérir : « La demande de l’Egypte concernant l’exploitation du fleuve du Nil est équitable, ce n’est pas un fait nouveau et il va de pair avec le droit international ». Il a noté : « Le ministre des Affaires étrangères, M. Sameh Choucri va certainement demander que l’Egypte applique le droit international en ce qui concerne le dossier du Nil Bleu ».
Et de rappeler que le fait que l’Ethiopie a annoncé 48 heures avant la séance du Conseil de sécurité le deuxième remplissage du Barrage. « C’est un message adressé au monde et pas uniquement à l’Egypte, a-t-il indiqué.