- Al-Hefni : Déterminés à soutenir les liens de coopération étroite avec nos frères africains
- Zakaria : L’Egypte a réussi à tenir face aux enjeux économiques mondiaux
- Berthé : Les compagnies ont connu une croissance importante en 2024
Accueillies par la compagnie nationale d’EgyptAir, les activités de la 56e assemblée générale de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) se sont conclues avec un grand succès.
Y ont participé plus de 500 personnalités importantes dans le domaine de l’aviation civile provenant de différentes régions du monde, ainsi que des représentants d’organisations, d’unions, d’agences internationales, des autorités de l’aviation civile, des présidents de compagnies aériennes et d’aéroports africains, des constructeurs d’avions, et des fournisseurs de pièces de rechange et de services.
Les discussions ont abordé pendant 3 jours les défis de l’industrie du transport aérien sur le continent africain. Le ministre de l’Aviation civile, Dr Sameh Al-Hefni, a confirmé lors de l’ouverture des activités de l’assemblée générale que l’accueil par Le Caire de cet événement important est une confirmation de son rôle de soutien aux pays du continent africain. Il a souligné que l’Etat égyptien s’efforce de soutenir les liens de coopération étroite avec tous ses frères aux niveaux régional et international pour réaliser le développement du continent africain.
Al-Hefni a expliqué que le secteur de l’aviation est le « principal artère » qui renforce les liens entre les populations africaines, grâce à son rôle influent et central dans la stimulation de la croissance des économies des Etats, favorisant ainsi les échanges commerciaux et culturels.
Pour sa part, le président du conseil d’administration de la société holding EgyptAir, l’ingénieur Yahia Zakaria, a déclaré qu’en tant que compagnies africaines, « nous avons réussi à résister à de nombreux défis au cours des dernières années, que ce soit à cause des transformations économiques mondiales, de l’impact de la pandémie ou de la hausse des coûts des carburants ».
Zakaria a ajouté que ce qui distingue le continent africain, ce sont les immenses potentialités dont il dispose, ses cultures diverses et ses vastes paysages naturels, ce qui en fait une opportunité unique de relier les populations et de stimuler la croissance économique par le biais de l’aviation. Il a renchéri qu’« en Egypte, nous reconnaissons que l’aviation civile est un moteur essentiel de la croissance économique, car d’importants investissements ont été injectés dans les infrastructures, la modernisation des aéroports et l’expansion des systèmes de gestion du trafic aérien.
L’aéroport international du Caire a enregistré en 2023 une augmentation de 31 % du trafic passagers, ce qui reflète la demande croissante de voyage aérien dans la région».Le Secrétaire général de l’AFRAA, Abderrahmane Berthé, a de son côté confirmé qu’en 2024, les compagnies aériennes africaines poursuivaient leur croissance malgré de nombreux défis mondiaux et les perturbations causées par la pandémie, ayant réalisé une croissance significative, avec plusieurs compagnies dépassant les niveaux d’exploitation d’avant la pandémie.
Berthé a ajouté : «nous cherchons à renforcer la connectivité à travers l’Afrique en adoptant des initiatives telles que la création d’un marché unique du transport aérien africain pour réaliser l’intégration régionale, ainsi que les efforts déployés pour réduire les émissions de carbone en prenant les mesures nécessaires vers la décarbonisation, en investissant dans des avions plus économes en carburant, en améliorant les opérations aériennes pour limiter la consommation de carburant, et en explorant les carburants d’aviation durables».
Il a souligné la nécessité de continuer à se concentrer sur l’innovation et la coopération afin de garantir que l’industrie aéronautique en Afrique joue un rôle de leader dans l’agenda de durabilité mondiale, ce qui se reflète dans l’expansion des réseaux, tant au niveau local qu’international.A la fin de son discours, le Secrétaire général de l’AFRAA a insisté sur l’importance d’intensifier les efforts collectifs pour garantir que l’aviation demeure un pilier fondamental de la croissance économique, de la connectivité et du développement durable sur le continent africain.
Quant au Secrétaire général de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Willie Walsh, il a par ailleurs précisé que l’Afrique représente 18 % de la population mondiale et 3 % du produit national brut mondial, et que l’organisation se concentre sur le soutien efficace de ses membres. Le Secrétaire général de l’IATA a fait savoir que l’IATA envisage d’atteindre zéro émission de carbone d’ici 2050, ce qui est une question importante pour l’avenir de la planète, en confirmant que l’IATA contribuera à hauteur de 60 % à la réduction des émissions de carbone en Afrique.
La 56e session de l’Assemblée générale de l’AFRAA s’est tenue au Caire sous le patronage du ministère de l’Aviation civile, représenté par EgyptAir, en présence des ministres de l’Electricité et de l’Energie renouvelable, du Tourisme et des Antiquités, du pilote Montasser Manna, vice-ministre de l’Aviation civile, du vice-ministre des Transports de l’Angola, du Secrétaire général de l’AFRAA, du vice-président régional de l’IATA pour le Moyen-Orient, du Secrétaire général de l’Union arabe du transport aérien, entre autres.