L’Égypte a été le berceau d’une des plus grandes civilisations de l’Antiquité. Née sur les rives du Nil, elle s’est déployée pendant plus de 3000 ans! Elle est à l’origine d’un univers captivant, rempli de dieux et de déesses, de légendes, de pharaons, de pyramides, de temples et de palais. Pas étonnant que ce peuple du désert nous fascine toujours! Pendant plus de 3000 ans, l’empire égyptien a dominé la vallée du Nil, dans le nord-est de l’Afrique. Cette civilisation a laissé de nombreuses traces, dont certaines œuvres encore admirées de nos jours.
Par: Marwa Mourad
De l’architecture dans le désert
Plus d’une centaine de pyramides ont été découvertes en Égypte. Elles servaient de tombeaux pour les rois et les reines.
Devant la pyramide du roi Khéphren (Khafrê, en égyptien ancien) se trouve le célèbre Sphinx de Gizeh. Cette statue monumentale de 20 mètres de haut représente un lion à tête humaine.
Dans les temples, les bas-reliefs sculptés racontent les exploits des pharaons et leurs liens étroits avec les dieux. Dans les tombeaux, peintures et statues représentent tout ce dont le défunt aura besoin pour vivre dans l’au-delà.
Un art symbolique
Les artistes égyptiens utilisaient des symboles pour représenter des idées ou des phénomènes. Une barque? C’est la lente course du soleil dans le ciel. Un scarabée ? Le soleil levant. Un têtard ? Le nombre 100 000, car on en trouve toujours en grand nombre dans les eaux stagnantes.
Dans une œuvre, l’image la plus grande est celle qui a le plus d’importance. Ainsi, les rois font la même taille que les dieux, mais sont toujours plus grands que leurs soldats. Et les ennemis sont tout petits.
Les artistes égyptiens ne cherchaient pas nécessairement à créer quelque chose de beau. Ils souhaitaient donner le plus d’informations possible dans une seule image. Pour cela, ils devaient souvent déformer la réalité. Chaque élément était peint de façon à être reconnu facilement. Pour avoir plus de détails sur la forme du front, du nez et du menton, on montrait le visage de profil. Cependant, l’œil était montré de face.
Les hiéroglyphes : Une écriture sacrée
Pour graver ou peindre des textes sacrés dans les tombeaux et les temples, on utilisait des hiéroglyphes. Ces symboles représentent des animaux, des plantes, des objets ou des parties du corps humain comme la bouche et l’œil. Il en existe plusieurs centaines. Certains correspondent à des sons, d’autres à des mots entiers.
Les hiéroglyphes pouvaient s’écrire de droite à gauche ou de gauche à droite, en lignes ou en colonnes, mais toujours de haut en bas. Comment savoir le sens de la lecture ? Il faut bien observer l’image. Les colonnes indiquent si le texte est horizontal ou vertical. Quant aux symboles correspondant à des animaux ou à des personnages, ils regardent toujours le début du texte. Par exemple, si les oiseaux sont tournés vers la droite, les hiéroglyphes se lisent de droite à gauche.
Dans la vie quotidienne, les scribes, chargés de la rédaction des textes, utilisaient une version simplifiée des hiéroglyphes appelée écriture hiératique. Ils écrivaient de droite à gauche sur du papyrus. Ils se servaient pour cela d’un roseau taillé en pointe, dont ils mâchaient le bout pour en faire un pinceau qu’ils trempaient dans l’encre.