L’Egypte a affirmé à plusieurs reprises son rejet des projets visant le déplacement forcé des Palestiniens et a également cherché à créer une opinion publique régionale et mondiale favorable à cette position et favorable au droit des Palestiniens à leurs terres et à établir leur Etat indépendant conformément au principe de la solution à deux Etats.
Entre bombardements et souffrances sans précédent, Gaza qui vit son pire cauchemar depuis des années, continue de s’attacher à l’espoir de voir une issue mettant fin à ces ténèbres et ces crimes odieux commis à l’encontre de sa population. Les efforts diplomatiques et la mobilisation créée par l’Egypte ont réussi à faire en sorte que l’Assemblée générale de l’ONU adopte une décision arabe commune appelant à l’arrêt immédiat de la violence à Gaza, rejetant le déplacement forcé des Palestiniens et mettant en garde contre les plans israéliens qui ne font que permettre une large expansion du conflit.
Le rapport du Centre égyptien pour la pensée et les études stratégiques indique que l’Egypte a mobilisé l’opinion publique internationale pour préserver les droits palestiniens conformément au droit international, soulignant que les événements qui ont suivi l’opération “Les inondations d’Al-Aqsa” du 7 octobre entre siège qu’Israël a imposé à Gaza, coupure des approvisionnements de base, en passant par la coupure d’électricité et d’internet, donc de tous les moyens de communication, et jusqu’à à la famine et au plan de déplacement forcé des Palestiniens, tous ces événements ne sont que des tentatives continues et parfois désespérées de vider la bande de sa population indigène pour atteindre l’objectif ultime, celui de judaïser la terre palestinienne et de liquider le principe de la solution à deux Etats.
La vision égyptienne vise donc à mettre fin au scénario de déplacement forcé pour construire un nouvel Etat pour les Palestiniens aux dépens des pays voisins, l’Egypte et la Jordanie.
L’Egypte accueille en fait, environ 9 millions de citoyens étrangers sur ses terres, sans appliquer les mesures adoptées à l’échelle mondiale dans de pareils cas, en plaçant les réfugiés dans des tentes dans les zones lointaines, mais au contraire, l’Egypte s’efforce de faire intégrer ces réfugiés dans la société égyptienne.
De surcroît, l’Egypte est ce trait-d’union qui a mis fin aux opérations d’immigration clandestine vers l’Europe depuis le Sud, ce qui a permis de sécuriser leurs voies commerciales et le transfert d’énergie. Ceci a incité les hauts dirigeants des pays du monde à communiquer avec l’Egypte pour travailler à résoudre la crise actuelle, étant donné que l’Egypte constitue la partie la plus stable et la plus communicative avec toutes les parties, ce qui a toujours rendu sa médiation efficace, en voyant le succès du Caire à ouvrir le terminal de Rafah pour faire acheminer les aides humanitaires aux habitants de Gaza et enfin son succès à libérer deux femmes israéliennes qui étaient détenues.
L’Egypte a réussi à arracher des positions internationales et régionales, après l’adoption par les Nations Unies d’un projet de décision arabe commune appelant à l’arrêt immédiat de la violence à Gaza et refusant la liquidation de la cause palestinienne à travers le déplacement forcé des Palestiniens, tout en considérant les flagrantes violations des droits de l’Homme commises contre les Palestiniens comme des crimes de guerre menant progressivement à une épuration ethnique.
Kaléidoscope de la presse mondiale
Le site “RTBF” présente une revue de la presse sur la situation et les dernières évolutions à Gaza, en titrant : Les Européens appellent à “des couloirs et des pauses humanitaires”. En voici quelques extraits :
– Au bout de cinq heures de réunion, les dirigeants européens ont finalement réussi à se mettre d’accord sur les termes à employer, et le message qu’ils veulent porter vis-à-vis de la situation à Gaza. Selon l’Echo, ils demandent “un accès et une aide humanitaire continus, rapides, sûrs et sans entraves” par tous les moyens nécessaires, et appellent à la mise en place de “couloirs et de pauses humanitaires”.
– “Effacé de la carte” titre le Standaard, qui met en avant ces images prises par un satellite américain de la ville de Beit Hanoun, au nord de Gaza, avant et après les bombardements d’Israël.
– Le journal français Libération raconte “l’errance sous les bombes” des habitants.
– Un communiqué de presse de l’Unesco appelle à l’arrêt immédiat des frappes contre les établissements scolaires.
Quant au site “Presse du monde”, il a titré les heures passées : Combats au sol et bombardements massifs dans Gaza coupé du monde. Puis le site continue de décrire la situation enflammée en soulignant: “Des combats au sol font rage samedi dans la bande de Gaza, cible de frappes israéliennes sans précédent trois semaines après le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, et coupée du monde en raison de l’arrêt des télécommunications et d’internet. L’ONU a dit craindre une avalanche de souffrances humaines dans le territoire palestinien assiégé, et l’Assemblée générale de l’organisation internationale a adopté vendredi une résolution réclamant « une trêve humanitaire immédiate ».
Des chiffres effrayants 629 mille déplacés dans 150 abris et 25 mille tués et blessés
– L’UNRWA a documenté le déplacement d’environ 629 mille citoyens palestiniens vers 150 de ses abris dans la bande de Gaza, après que leurs maisons aient été touchées et détruites par les bombardements israéliens continus sur la bande pour le 21e jour consécutif.
– 38 mille patients résident actuellement dans des refuges éprouvant un besoin urgent de soins.
– Une étude de l’Observatoire égyptien du Centre pour la pensée et les études stratégiques révèle que le nombre de martyrs et de blessés palestiniens a atteint jusqu’à présent plus de 25 mille personnes.