Depuis Marseille, le train de la côte Bleue serpente à nou-veau à flanc de falaise au-des-sus de la Méditerranée. Construite en grande partie grâce à des ouvriers immigrés, cette ligne centenaire revit grâce à des travaux acrobatiques, selon l’AFP.“Mesdames, Messieurs, ce train desservira les gares de l’Estaque, Niolon, Ensuès-la-Redonne…”
Depuis fin avril, après huit mois d’arrêt pour travaux, la voix de l’agente SNCF égrène de nouveau les noms de ces villages en bord de mer qui ont inspiré les peintres Cézanne, Braque ou Derain, l’écrivain Blaise Cendrars ou les cinéastes Jean Renoir, Marcel Pagnol et Robert Guédiguian.
Le train express régional bleu et blanc quitte Marseille, laissant derrière lui les barres d’immeubles, embouteillages et conteneurs du port de la deuxième ville de France. Il entre alors dans un paysage sauvage, entre le massif de la Nerthe et la mer.