Intenable sous le maillot de l’Atletico Madrid et solide pilier de l’équipe de France, Antoine Griezmann est sur un nuage en ce moment et les années ne semblent pas avoir de prise sur celui que Didier Deschamps n’hésite pas à décrire comme son “chouchou”. Alors que plusieurs cadres des Bleus ont pris leur retraite internationale au lendemain de la Coupe du monde 2022 (Raphaël Varane, Hugo Lloris, Steve Mandanda, Karim Benzema), “Grizou” fait de la résistance, avec des performances à faire pâlir ses plus jeunes coéquipiers. Dimanche, il a ainsi atteint la barre des 300 buts, toutes compétitions confondues, en étant une nouvelle fois le détonateur des Colchoneros face à Villarreal en Liga (3-1). Au moment d’affronter Gibraltar, samedi à Nice en qualifications de l’Euro-2024, le N.7, devenu le deuxième meilleur marqueur de l’histoire de son club avec 169 réalisations, marche sur l’eau et semble vivre une seconde jeunesse à 32 ans. Lui-même le reconnaît avec sa malice et son sourire en coin légendaires: “Je suis injouable”, a-t-il lancé la semaine dernière à l’issue d’une énième démonstration avec l’Atletico contre le Celtic Glasgow en Ligue des champions (6-0 avec un doublé et une passe décisive). “Je sais que le club, mes coéquipiers me font confiance et ça m’aide à être moi-même. Et c’est vrai que, dans mon jeu, je prends beaucoup de plaisir”. Après deux exercices à se morfondre au FC Barcelone entre 2019 et 2021, Griezmann a mis un peu de temps pour retrouver ses marques à Madrid sous les ordres de Diego Simeone. Mais depuis son retour du Mondial au Qatar, c’est un Griezmann totalement libéré qui fait le bonheur du technicien argentin, comme lors de son premier passage dans la capitale espagnole (2014-2019).