La province du Sud-Kivu connaît son deuxième jour d’accalmie dans les combats opposant le M23 et ses alliés rwandais aux forces congolaises, après un appel régional à un cessez-le-feu dans l’est de la RDC, selon l’AFP.
Les dirigeants d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe, réunis en sommet samedi en Tanzanie, ont appelé à un “cessez-le-feu immédiat et inconditionnel” dans l’est de cet immense pays, une région ravagée par plusieurs décennies de conflit.
Sa mise en oeuvre sous cinq jours a été confiée aux chefs d’état-major de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
L’Union européenne a salué les annonces des dirigeants régionaux à l’issue de ce sommet, dont le communiqué final ne fait aucune mention directe au Rwanda.
Kinshasa, qui a accusé Kigali de lui avoir “déclaré la guerre” en envoyant des renforts avec lesquels le M23 s’est emparé fin janvier de Goma, principale ville de l’est congolais, réclame en vain des sanctions internationales contre Kigali.
Lundi à la mi-journée, le front était calme après d’intenses combats samedi à une soixantaine de kilomètres de Bukavu, la capitale provinciale du Sud-Kivu, vers lequel le M23 et ses alliés rwandais ont continué d’avancer après avoir pris Goma, selon des sources sécuritaires et locales.
En Europe, l’Allemagne reste toutefois “profondément préoccupée par une éventuelle avancée” des deux alliés vers Bukavu et par “la menace de nouveaux combats et de nouvelles souffrances indescriptibles pour la population de la région”, a déclaré lundi un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Sebastian Fischer, lors d’une conférence de presse.