L’Egypte connaît ces dernières années un état de prospérité sous divers aspects. Et ce dans le but de développer et de réaliser la justice sociale, que ce soit dans le domaine économique, éducatif, sanitaire, etc. Ainsi, sous le slogan de “Préserver l’identité de l’Egypte”, l’Etat s’est intéressé à la mise en place de plusieurs projets de restauration et de rénovation de plusieurs sites historiques et zones archéologiques. Ces projets phares visent en premier lieu à mettre en valeur le grand héritage culturel que l’Egypte possède depuis des milliers d’années.
Sur la voie de la rénovation
Par Marwa Mourad
Le musée égyptien de Tahrir fait peau neuve
Les travaux de renouvellement du Musée égyptien du Caire situé à la place El Tahrir sont en cours en coopération avec l’Union européenne. Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a récemment inscrit le musée égyptien de Tahrir sur la liste provisoire des sites du patrimoine mondial.
Les travaux d’aménagement du musée se poursuivent régulièrement et simultanément. Le scénario d’exposition du musée est mis en œuvre. Le musée est doté de panneaux d’information et un grand nombre de sièges sont placés pour les visiteurs.
De plus, des couloirs pavés ont été réservés aux personnes ayant des besoins particuliers, afin de faciliter leur déplacement à l’intérieur du musée, et tout ce travail se fait sans aucun obstacle, et de nouvelles fiches explicatives sont également en cours de réalisation pour permettre aux visiteurs de connaître l’histoire des artefacts exposés à l’intérieur du musée.
Le plateau pyramidal s’embellit
L’État est sur le point d’achever le projet qui a coûté environ 400 millions de livres, et qui a été réalisé en deux phases. Il est important d’indiquer que les travaux de construction ont été entièrement achevés. La mise en œuvre du projet a commencé en janvier 2009 et les travaux devaient être exécutés dans les délais prévus de 3 ans se terminant en 2012, mais les travaux de mise en œuvre se sont arrêtés depuis 2011, jusqu’à ce que le président Al-Sissi prenne le pouvoir et dirige l’achèvement rapide du projet, dans le cadre de la stratégie de préservation du patrimoine archéologique et naturel.
Le projet vise à coordonner et organiser l’ensemble des voitures, véhicules, bus et éléments structurels pour les activités de services touristiques, administratifs et récréatifs, tout en fournissant des panneaux d’orientation et d’information et en s’appuyant sur la circulation des piétons en prévoyant et en concevant des sentiers adaptés aux piétons.
Il y aura également un centre d’accueil, accessible depuis la nouvelle entrée de la route Le Caire-Fayoum, sur une superficie d’environ 4 000 mètres carrés, comprenant la zone d’entrée, les points de vente de billets, une salle de projection de cinéma, une salle d’exposition de musée, une bibliothèque, ainsi que des services de gestion du bâtiment et des visiteurs. Il contient également une zone de 500 mètres carrés destinée aux bazars, à la cafétéria et à des activités visant à augmenter le PIB.
La zone d’exercice et d’équitation et celle du marché sont réparties dans le plan de la troisième zone extérieure de la région, à une distance de sécurité du site archéologique et de son environnement immédiat, et séparées par une clôture de sécurité.
Outre la zone son et lumière, le projet prévoit le déplacement du théâtre ouvert pour les spectacles son et lumière et ses services aux limites de la zone extérieure, au niveau des murs de la zone actuelle, permettant ainsi de supprimer toutes les installations autour du Sphinx et des fouilles archéologiques.
Le Caire historique reprend ses couleurs
La ville historique du Caire est considérée comme l’une des villes patrimoniales les plus importantes et les plus vastes au monde, car c’est une ville vivante caractérisée par la richesse de son tissu urbain, en plus de la multiplicité de monuments et de bâtiments historiques qui expriment la longue histoire du Caire historique en tant que capitale politique, culturelle, commerciale et religieuse dominante et pionnière au Moyen-Orient et dans le bassin méditerranéen.
Le président Abdel Fattah Al-Sissi a chargé le gouvernement de développer Le Caire historique et d’évacuer le gouvernorat des ministères et des sièges administratifs du gouvernement, ce qui permet au Caire de retrouver son rôle historique, culturel, touristique et archéologique.
Le Caire historique comprend plusieurs sites qui représentent une forme unique où l’homme combine les utilisations résidentielles religieuses et urbaines du lieu, à savoir : Fustat, l’Egypte ancienne, la région centrale qui comprend la ville royale toulounide, la citadelle, Al-Darb Al-Ahmar, le noyau fatimide, le port de Boulaq et la mosquée Al-Gyoushi.
Mit Rahina, une perle pharaonique
Après la Révolution du 30 juin, l’État égyptien a fait de son mieux pour développer la région de Mit Rahina. Le projet de développement comprenait la définition d’itinéraires de visite pour la zone du temple de Mit Rahina, la création d’un marché touristique pour vendre des souvenirs et la création d’un centre d’accueil qui raconte l’histoire de Mit Rahina. Un projet dont le coût s’élève à 26 millions de livres, et qui a déjà été ouvert en 2017.
Cette région représente la capitale de l’Egypte ancienne au début de l’histoire égyptienne, puisque le roi Ménès « Narmer l’a prise comme capitale de l’Egypte. Elle s’appelait le « Mur blanc » et plus tard « Memphis ». Son importance s’est poursuivie tout au long de l’époque pharaonique. La région comprend le temple du dieu Ptah, le temple de la momification, le temple de la déesse Hathor et le musée de l’immense statue de Ramsès II. Le musée sera développé dans le cadre du projet de développement global.
Une réhabilitation et une réutilisation
Par Névine Ahmed
Rénovation du palais du Baron
Le palais du Baron Empain, une merveille architecturale située dans le quartier d’Héliopolis, a été complètement négligé avant la Révolution du 30 juin. Cependant, l’Etat a pris l’initiative de commencer sa restauration en 2017. Le président Abdel Fattah Al-Sissi a veillé à l’inauguration du palais après l’achèvement en 2020 de la 1ère phase de restauration. Ainsi, le palais a retrouvé sa place en tant que site historique unique et est devenu un musée racontant l’histoire de ce quartier.
La restauration a mis en évidence les caractéristiques distinctives du palais, notamment son style inspiré de l’architecture indienne, conçu par le milliardaire belge Edouard Empain. Ce dernier est venu en Egypte en provenance d’Inde à la fin du XIXe siècle, peu de temps après l’ouverture du Canal de Suez. C’est la première fois que ledit palais ait subi une restauration complète d’un coût supérieur à 100 millions de LE.
L’Avenue des Sphinx redécouverte
La restauration de l’Avenue des Sphinx a été un projet d’une grande importance d’une nationale depuis l’arrivée au pouvoir du président Al-Sissi, en raison de sa place en tant que l’un des projets les plus importants dans le domaine de l’archéologie et du tourisme. Située au cœur de la ville de Louxor, cette Avenue permet aux visiteurs de profiter d’un voyage touristique à travers le patrimoine et la civilisation pharaonique ancienne, s’étendant sur 2700 m, allant du temple de Louxor sur la Corniche du Nil et jusqu’aux temples historiques de Karnak. Les travaux de fouilles ont commencé à la fin des années 1940 sous la direction de l’archéologue Zakariya Ghoneim, suivi par le Dr Mohamed Abdel Qader, qui a découvert le début de l’Avenue près du temple de Louxor dans les années 1950. Ensuite, le Dr Mahmoud Abdel Razek a mis en lumière plusieurs parties de la route à l’époque des années 1960. Après une période d’arrêt, le Dr Mohamed El-Sagheer a découvert des sections supplémentaires de l’Avenue près du temple de Karnak, dans les années 1980 et 1990.
Après l’accession au pouvoir du président Al-Sissi, les travaux ont été repris en 2017 pour les parties restantes et l’Avenue des Sphinx a ensuite été inaugurée lors d’une cérémonie grandiose et impressionnante.
Le aqueduc de Magra Al-Oyoun réutilisée
L’Etat poursuit les travaux de restauration du Aqueduc de Magra Al-Oyoun et de la zone avoisinante, afin de les parachever et d’ouvrir le site dans les plus brefs délais. Cela fait partie du projet du ministère des Antiquités et du Tourisme qui consiste à restaurer le Aqueduc historique et la région qui l’entoure, laquelle est devenue une destination touristique importante et qui, bientôt, sera l’un des lieux touristiques et récréatifs les plus importants du Caire.
Le projet de développement du Aqueduc de Magra Al-Oyoun vise à revitaliser cette zone historique et à remettre en valeur son éclat civilisationnel, en mettant en avant sa valeur culturelle. Il s’agit d’un ajout majeur à la carte des sites archéologiques et touristiques égyptiens. Ce projet fait partie d’une vision globale ayant pour objectif de restaurer Le Caire en tant que ville du patrimoine et des arts, un centre de rayonnement civilisationnel et culturel et une destination touristique-clé à la fois sur les plans régional et international.
L’Arbre de la Vierge Marie réhabilité
Le ministère du Tourisme et des Antiquités, a presque achevé le projet de restauration de l’arbre historique de la Vierge Marie, qui fait partie de l’itinéraire du Voyage de la Sainte Famille en Egypte. Le site a été amélioré, et des travaux ont été réalisés pour remplacer certaines des structures soutenant l’arbre, effectués par l’Institut des Métiers d’Art Archéologiques.
En plus, des projecteurs ont été installés et une clôture en bois a été mise en place autour de l’arbre afin de le protéger de manière permanente. Des travaux de nettoyage du puits voisin ont également été réalisés, ainsi que la restauration de la cascade qui s’y trouve. Par ailleurs, le développement du jardin adjacent à l’Arbre de Marie a été achevé avec l’aménagement de la route menant au site, en collaboration avec le gouvernorat du Caire.