Depuis l’époque pharaonique jusqu’à l’époque moderne, la Femme égyptienne est un exemple hors pair de courage, de don de soi, et de sacrifice. Les Egyptiennes ont joué un rôle prépondérant en faveur du développement de la société, depuis l’aube de l’Histoire.
La femme a, à la fois, épaulé son mari, a été son havre d’affection dans les crises, un océan de dons et de vertus pour les enfants, ainsi qu’une travailleuse productive contribuant à l’économie nationale. Face à l’agresseur, elle a su résister et défendre sa patrie.
La fête des mères, une célébration préhistorique
Par : Alia Abu El-Ezz
La Journée des mères est fêtée dans le monde entier même si la date et les traditions de cette fête varient. L’Egypte fut le premier pays arabe où apparut l‘idée de célébrer la fête des mères. L’initiative fut lancée par les frères Moustafa et Ali Amine, fondateurs du journal Akhbar Al-Youm. Ali Amine reçut une lettre d‘une mère se plaignant du mauvais comportement de ses enfants et souffrant à cause de leur ingratitude envers elle. Les frères Amine écrivirent alors dans leur fameuse colonne à Alkhbar un article suggérant qu’une journée devrait être créée pour les mères, afin de se souvenir de leurs dévouements. D’où l‘Égypte célébra la fête des mères pour la première fois le 21 mars 1956, devenant l‘une des occasions les plus importantes pour la société égyptienne, célébrée chaque année. L’idée se propagea de l’Egypte vers d‘autres pays arabes. Cette fête exprime à l’origine l’amour et les gratitudes des enfants pour rendre hommage à leurs mères tout en leur présentant des cadeaux, des roses et des cartes de vœux. En effet, la fête des mères n’est point une occasion contemporaine, l’histoire a enregistré que cette célébration existait dans les civilisations préhistoriques. Les Anciens Égyptiens étaient les premiers à célébrer la fête des mères comme une fête sainte, tout en considérant la statue d‘Isis portant son fils Horus comme un symbole de cette occasion.
La célébration était liée à une inondation du Nil source de la vie, de la fertilité et de la croissance, comme une mère qui donne la vie à ses enfants.
La Journée de la Femme égyptienne célèbre moult acquis
Par : Dr Nesrine Choucri
Le 16 mars coïncide avec la Journée de la Femme égyptienne, cette journée est distinguée par une nouvelle caractéristique confirmant que la Femme égyptienne d’aujourd’hui est la chère petite fille qui a brandi la bannière de sa grand-mère courageuse, fière et résistante assumant aux côtés du peuple égyptien ses responsabilités à l’égard des forces d’occupation lors de la Révolution de 1919. La Femme égyptienne a joué un rôle à travers sa participation efficace pour la libération politique. Durant la Révolution du 25 janvier, des femmes de tous âges, de toutes origines sociales et de toutes croyances ou convictions, étaient massivement présentes dans les rues, se mêlant sans complexe aux hommes dans les manifestations et les rassemblements Place Tahrir, confirme l’écrivaine Nahed El-Menchawi. L’État a développé une stratégie intégrée pour l’autonomisation des femmes dans le cadre de l’Egypte 2030 par le biais de mécanismes efficaces et durables pour assurer sa pleine mise en œuvre et atteindre ses objectifs dans leur intégralité. Son recours à la femme et à ses efforts dans le travail exécutif a été sans précédent, les femmes représentant actuellement 20% du gouvernement. La femme est devenue gouverneur pour la première fois et sa représentation au Parlement est sans précédent. Conformément à la vision de l’Egypte 2030 et sa stratégie de développement durable qui cherche à construire une société juste, garantissant l’égalité des droits et des chances pour ses fils et filles en vue du plus haut degré d’intégration sociale pour toutes les catégories, et conformément à la conviction de l’État égyptien que la stabilité et le progrès ne pourraient être atteints qu’en s’assurant la participation active des femmes dans tous les aspects de l’action nationale, et dans le contexte de la déclaration de 2017 année de la Femme. A partir de cette date, le Chef de l’Etat a pris des décisions importantes concernant Eve : Premièrement : Charger le gouvernement, tous les organes de l’État et le Conseil National de la Femme de considérer la Stratégie d’autonomisation des femmes 2030 comme un document de travail pour les prochaines années afin d’activer les plans, programmes et projets inclus dans ladite stratégie. Deuxièmement : Charger le ministère de la Solidarité sociale, en coordination avec tous les or ganes et institutions impliqués du pays, de lancer une initiative nationale en faveur des micro-entreprises financées par le Fonds « Vive l’Egypte » et la Banque sociale Nasser visant l’autonomisation économique des femmes cheffes de famille et des groupes les moins favorisés, 250 millions de LE devant être alloués à cette initiative. Troisièmement : Charger le ministère de la Solidarité sociale de soutenir les familles des femmes cheffes de famille et les familles les plus démunies, par le biais de programmes de soutien souples fournis par la Banque sociale Nasser, d’un montant de 50 millions de LE, en vue de fournir une infrastructure facilitant à la femme et à la famille leur vie quotidienne dans les villages les moins favorisés.
Quatrièmement:Charger le gouvernement de débloquer 250 millions de LE afin de permettre ministère de la Solidarité sociale de fournir les services de la petite enfance, permettant à la mère égyptienne de se rendre au travail et contribuer à l’édification de l’Etat, tout en continuant à développer les programmes d’alimentation scolaire. Dans un discours, le Président Abdel Fattah Al-Sissi a affirmé avoir donné des directives pour garantir toutes les mesures de protection sociale nécessaires aux femmes soutiens de famille et pour leur fournir des moyens de subsistance sûrs, à elles et à leurs familles, tant par le biais de programmes de protection sociale que par des projets d’autonomisation économique. L’Etat a œuvré à soumettre des projets de loi stipulant des peines plus sévères pour la violence contre les femmes et la protection de leur droit à l’héritage à la Chambre des députés en vue de leur promulgation et de leur mise à exécution par la volonté politique et populaire pour la sauvegarde de la dignité et des droits de la femme.
L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable
Par : Ghada Choucri
La Journée internationale des femmes est célébrée le 8 mars. C’est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Cette journée est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain.
C’est la Russie soviétique qui est le premier pays à l’officialiser en 1921 en en faisant un jour férié mais non chômé jusqu’en 1965. L’évènement restera principalement cantonné aux pays du bloc socialiste jusqu’à la fin des années soixante, lorsqu’il sera repris par la deuxième vague féministe. C’est finalement en 1977 que les Nations Unies officialisent la journée, invitant tous les pays de la planète à célébrer une journée en faveur des droits des femmes.
En cette Journée internationale des femmes, proclamons « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable », a ainsi appelé l’Organisation des Nations Unies sur son Site Internet officiel. Selon l’ONU, faire progresser l’égalité entre les sexes dans le contexte de la crise climatique et de la réduction des risques de catastrophes est un des grands défis du XXIe siècle.
On sait que les femmes sont plus vulnérables aux changements climatiques que les hommes, car elles constituent la majorité des populations les plus pauvres et des plus dépendantes des ressources naturelles que la crise climatique menace le plus. Dans le même temps, les femmes et les filles sont des leaders dans l’adaptation au changement climatique. Elles sont impliquées dans des initiatives durables dans le monde entier et leur participation a pour résultat une action climatique plus efficace.