Beaucoup d’entre nous ne savent pas que c’est grâce à la céramiste suisse Evelyne Porret que la culture de poterie prospère à Tounès, petit village situé à deux heures trente de route du Caire. Après avoir étudié les arts décoratifs à Genève, elle est venue en Egypte pour coopérer avec Ramsès Wissa Wassef dans des ateliers de poteries pour enfants campagnards et de la Haute-Egypte. Ces différentes et riches expériences l’ont poussé à créer une école de poterie dans un village au Fayoum. Plus tard, cette école a apporté un nouveau souffle et au développement de la société. Les enfants grandissant dans cette école et par amour de cet art spécial ont fondé leur propre école pour leur gagne-pain. Ces ateliers attirent beaucoup de visiteurs. La démarche quasi instinctive de cette femme a donné naissance à une activité qui n’existait pas à Tounès par le passé. Elle a également ouvert la voie à de nombreux ateliers et de nouvelles expositions. La réputation de cette région dépasse les frontières grâce à la défunte Evelyne Porret. Sa première motivation est d’abord et surtout les enfants. Elle espérait que ses disciples continuent leur amour de l’art de la poterie comme moyen pour développer leurs talents. Il est vrai que la Suisse s’est éteinte mais ses empreintes demeurent vivantes et son influence restera gravée dans les esprits éternellement. C’était dans une scène qui faisait pleurer les cœurs que ses disciples lui ont fait leurs adieux. Elle a été enterrée au Caire, la ville qu’elle aimait tant et avec laquelle elle échangeait l’amour et le don.