Etre maman, c’est souvent se donner cœur et âme aux enfants. C’est une mission difficile à assumer, mais la majorité des mamans le font à cœur joie, avec beaucoup d’amour et d’attention. Evidemment, cela signifie une montagne de sacrifices, de dons, d’abnégation de soi et de tendresse. Toutes les mamans sur Terre ont le même objectif : bien entretenir la santé physique, intellectuelle et psychologique de leur enfant. Une tâche qui n’est pas du tout facile, mais qui est assumée avec patience, persévérance et amour.
Etre maman c’est surtout être multifonctionnelle. C’est être capable de devenir enseignante, soignante et réconfortante à la fois. D’ailleurs, il est tout à fait ordinaire que les mères s’occupent de leurs enfants jusqu’aux moindres détails. Il faut aussi reconnaître que la majorité des mamans égyptiennes ont une relation quasi-fusionnelle avec leurs enfants. Par conséquent, elles suivent leurs enfants dans le processus d’éducation. Des examens signifient pour les mères des nuits blanches, des fiches de révision, des exercices d’évaluation. Une armada d’exercices pour s’armer face aux examens qui peuvent devenir des pièges. L’essentiel c’est de réussir, surmonter les obstacles, se frayer la voie du succès, décrocher les notes finales. Un véritable fardeau à assumer constamment. Avec la pandémie du coronavirus, le fardeau s’est alourdi : suivre les études des enfants, préserver leur santé, maintenir tout cela en ordre. Une montagne russe à gérer très difficilement. Souvent, les cheffes de famille ressemblent à un trapéziste ou un acrobate qui avance difficilement pour traverser d’un bout à l’autre.
Une pente glissante qui a été aplatie par la décision du ministre de l’Education nationale Dr Tarek Chawki qui a annoncé la fin de l’année scolaire à la fin du mois d’avril. Une annonce qui s’est propagée très rapidement sur la toile, on dirait une énorme célébration. Tout le monde se félicitait de la nouvelle. Il y avait même une véritable cascade horizontale et verticale. Les mamans s’informaient sur les détails de la nouvelle, échangeaient des félicitations, évoquaient les idées pour la révision finale.
Sur la toile, des blagues, des anecdotes et des posts ont surgi de nulle part : tout le monde annonce victoire contre une année morose pleine de risques face à un « microbe » qui ne veut pas fléchir devant les rêves et les aspirations d’une humanité assoiffée de sécurité, de paix et de santé. Nul n’a caché sa profonde joie : ni les parents, ni les enfants ! Ceux qui n’ont pas eu une chance semblable ont commencé à se demander une question imposante : quel serait notre sort ? Une réponse qui n’a pas tardé puisque rapidement les ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur ont publié des communiqués pour donner davantage d’éclaircissements. Ainsi, le ministère de l’Education nationale a décidé que les examens se poursuivront pour la troisième année préparatoire (équivalent du brevet en France), et la troisième année secondaire communément appelée (Sanawya Ama) (Bac égyptien). Quant aux étudiants des universités, ils n’auront pas la chance de remettre des recherches comme l’année dernière. Cela a été clairement souligné par le ministère de l’Enseignement supérieur dans un communiqué, notant que les études vont se poursuivre à distance pour protéger les étudiants, être vigilants et garantir aussi leur formation.
Bref, le moindre élément chamboule les réseaux sociaux et marque la majorité des gens qui en rient. Evidemment les bonnes nouvelles inspirent plus en matière de blagues et de joie, mais aussi réchauffent les cœurs, sauf qu’à l’approche de l’été, on n’a pas besoin de chaleur autant que de fraîcheur!