Par : Soha Gaafar
Toujours souriant(e)… Et si cette assurance n’était qu’un masque? Certaines personnes cachent leur mal-être derrière une bonne humeur. Dans notre société où la performance et la positivité sont valorisées, dire que tout va bien devient parfois un automatisme. Pourtant, derrière les sourires de façade se cachent souvent des blessures silencieuses. Faire semblant d’aller bien n’est pas un mensonge : c’est un mécanisme de survie.

Les psychologues observent que certaines attitudes reviennent souvent chez ceux qui dissimulent leur mal-être, selon psychologies.com.
Sourire en toutes circonstances, fuir les conversations personnelles ou rester perpétuellement occupé(e)…
Ces comportements permettent d’éloigner les regards inquisiteurs, mais fragilisent à terme le bien-être psychologique.
L’art de détourner l’attention
Ces personnes deviennent expertes en conversation superficielle.
À la moindre question intime, elles redirigent l’échange sur autrui, avec aisance.
Une étude publiée dans Psychological Science suggère que le fait de sourire, même sans en être conscient, peut influencer les émotions.
Toujours occupé(e), jamais disponible pour soi
Un agenda surchargé devient un refuge.
Enchaîner les activités empêche de penser, de ressentir, de plonger dans le vide intérieur.
Une étude publiée dans Frontiers in Aging Neuroscience souligne que les adultes qui sont occupés ont de meilleures fonctions cognitives.

L’humour comme bouclier émotionnel
Rire est une arme puissante, souvent utilisée pour masquer une douleur profonde. Derrière les blagues et l’autodérision, c’est parfois une détresse réelle qui cherche à se camoufler, espérant que personne ne la voie.
L’hyper-empathie comme distraction
Aider les autres devient une manière de s’oublier.
En se mettant au service des autres, ces personnes fuient leurs propres blessures.
Leur générosité est sincère, mais elle peut aussi masquer un besoin inavoué de reconnaissance et de soutien.
Le masque persiste
même en solitude
Même seul(e), elles continuent de «faire bonne figure».
Se convaincre que tout va bien devient un réflexe quotidien.
Ce contrôle permanent est usant.
Il empêche d’accueillir ses émotions et d’amorcer un processus de guérison authentique.
Des émotions systématiquement minimisées
«Ce n’est pas si grave». Cette phrase revient comme un refrain intérieur.
Minimiser sa souffrance devient un moyen d’éviter le regard des autres, mais aussi le sien.
Or, ignorer sa douleur n’est jamais une solution durable.

Un goût marqué pour l’isolement
Ils s’isolent non pas par rejet des autres, mais pour préserver leur énergie. La solitude devient un havre.
Mais elle peut aussi renforcer la sensation d’invisibilité.
Un isolement prolongé est souvent un signal d’alerte.