Elisabeth Borne a dévoilé hier mercredi depuis l’Elysée la feuille de route des “cent jours d’apaisement” et “d’action” décrétés par Emmanuel Macron jusqu’au 14 juillet, et tenter ainsi de tourner la page de la réforme des retraites, rapporte l’AFP.
C’est depuis le palais présidentiel que la Première ministre a rendu public, après l’avoir exposé à la table du Conseil des ministres, le contenu du programme gouvernemental des semaines à venir.
Il aura valeur de test pour un exécutif toujours privé de majorité absolue à l’Assemblée et fragilisé par l’adoption chaotique de la réforme des retraites.
Depuis la promulgation de la loi, Emmanuel Macron s’est lancé dans une série de déplacements –Alsace, Hérault, Loir-et-Cher– pour vanter son action et exposer ses nouvelles priorités.
Des déplacements accompagnés de manifestations d’opposants et de leurs concerts de casseroles, comme pour la plupart des échappées ministérielles sur le terrain, à l’image de la visite chahutée lundi à Lyon du ministre de l’Education Pap Ndiaye. L’intersyndicale, de son côté, prépare les manifestations du 1er mai dont elle souhaite faire une démonstration de force. “Ça peut être le baroud d’honneur” de l’intersyndicale, espère un ministre.
L’heure n’en est pas moins à la relance de la machine exécutive au moment où Emmanuel Macron vient de franchir le premier anniversaire de sa réélection.
Dans son adresse aux Français le 17 avril, le chef de l’Etat s’est donné “cent jours”, avec un “premier bilan” au 14 juillet, et a missionné Mme Borne pour en établir et en détailler le contenu. Mais le président ne s’est pas contenté d’énumérer ses “chantiers prioritaires” (travail, “justice et ordre républicain et démocratique”, “services publics” incluant école et santé): il a également, depuis, livré quelques pistes de calendrier et de méthode.