L’un des pères fondateurs de l’intelligence artificielle vient de quitter Google, entre peur et regrets à l’égard de son invention. Geoffrey Hinton révèle être terrifié par l’impact imminent de l’IA sur notre monde… Cela fait rappeler les remords qu’a éprouvés Alfred Nobel pour avoir inventé la dynamite. En 2018, Geoffrey Hinton remportait le Turing Award. Ce trophée visait à récompenser ses travaux, considérés comme les fondations de la révolution de l’intelligence artificielle que nous aujourd’hui. connaissons Il y a une dizaine d’années, il a rejoint Google suite à l’acquisition de l’entreprise qu’il avait fondée avec deux de ses étudiants. Ensemble, ils avaient développé un réseau de neurones ayant appris seul à identifier les chiens, les chats ou les fleurs après avoir analysé des milliers de photos. Sans cet expert respecté dans le monde entier, les outils au succès viral comme ChatGPT et Google Bard n’auraient jamais pu voir le jour. L’un des deux étudiants est d’ailleurs devenu scientifique en chef chez OpenAI. Malheureusement, 5 ans plus tard, ce pionnier de l’IA regrette son invention. Dans une interview accordée au New York Times, l’homme de 75 ans révèle avoir quitté Google après plus de 10 ans de service pour pouvoir parler librement des dangers de l’IA. Même s’il se console « avec l’excuse classique : si je ne l’avais pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait », il admet qu’il est « difficile de voir comment on pourrait empêcher les mauvais acteurs de l’utiliser à mauvais escient ». Il redoute un monde inondé par les fausses images et textes écrits par des robots dans lequel plus personne ne sera capable de « dire ce qui est vrai ». Suite à ces déclarations choc, le scientifique en chef de Google, Jeff Dean, a tenté de relativiser. Il rappelle que la firme californienne «reste dévouée à une approche responsable de l’IA».