Tout le monde la connaît grâce à la chanson « Haret El-Sakkaien ». Cette ruelle qui date plus d’une centaine d’années, était connue pour un des plus anciens métiers, les présentateurs d’eau. Le métier de Sakka s’est répandu en Égypte aux XVIIIe et XIXe siècles et avant le développement de la civilisation en livrant l’eau aux habitations et aux bâtiments. C’est la personne chargée de transporter l’eau des réservoirs ou des rivières vers les mosquées, les écoles, les maisons et les fontaines publiques, en raison du manque d’eau atteignant ces endroits pour servir les gens. Ils avaient l’habitude de se déplacer sur les dos de leurs ânes en disposant des gargoulettes pour distribuer l’eau aux passants. Ils sont divisés en quatre catégories, chacune responsable de distribuer l’eau dans quatre différents quartiers : Bab Al-Bahr, Bab El-Louk, Qanatr El-Sebaa et Haret El-Sakkaien.
Dans le passé, le Saqqa se fournissait d’eau du Nil et des puits ou du golfe égyptien, qui se jetait dans le Canal d’Ismaïliya, qui partait de la rue Port- Saïd puis se ramifiait pour se déverser dans le quartier de Sakkaien. Le présentateur d’eau figurait parmi les personnages qui caractérisaient le mois de ramadan. Il avait l’habitude de disposer des gargoulettes sur un étalage au coin d’une rue afin que les passants puissent se rafraîchir dès que le canon se faisait entendre pour annoncer l’Iftar.