Entre l’Iftar et le Sohour, tout le monde peut manger pendant le mois de ramadan tandis que les cuisiniers et cuisinières se tuent en imagination afin de préparer les meilleurs plats possibles. En effet, pendant ce mois, c’est une rude tâche que doivent assumer ceux qui préparent les repas dans les maisons ou les restaurants, car tout le monde veut bien manger. Les menus peuvent être fort simples comme aussi très compliqués et très diversifiés. Pendant ce mois, toutes les couches de la population dépensent énormément pour la nourriture et les friandises spécialement confectionnées pour la célébration des nuits de ce mois de jeûne. Pour l’Iftar et le Sohour, il existe des menus traditionnels en de nombreuses familles. Au moment de l’Iftar, il faut commencer par boire une grande rasade d’eau ou un verre de jus de réglisse, qui a la vertu de mettre en appétit et en forme. Certains boivent du jus d’orange, alors que d’autres gardent ces orangeades pour la fin du repas avec les douceurs. Les menus varient selon la saison en fonction des légumes et des fruits qui se trouvent sur les marchés. Les cœurs d’artichauts farcis ont la primeur, quand il y en a. Les poulets farcis de “férik” ou blé dur se mangent en toutes saisons. Une soupe de jus de viandes ou de légumes avec des “langues d’oiseaux” (sortes de pâtes alimentaires) est toujours la bienvenue. Une salade verte accompagnera l’Iftar composée avec les produits de la saison et les desserts sont très nombreux, dont la célèbre kounafa. Les menus du Sohour sont beaucoup plus légers et peuvent consister en une omelette, du fromage, du yogourt (zabadi), du foul “medammes”, fèves préparées d’une manière spéciale. Le foul est spécialement recommandé car il empêche l’estomac de ressentir la faim. Le Sohour s’achèvera sur un jus d’orange. Entre le Sohour d’avant l’aube et l’Iftar d’après le coucher du soleil, les croyants ne peuvent ni boire ni manger et, bien entendu, il est interdit de fumer.