Métro, boulot, fourmillement… Chaque jour, des millions de passagers – et vous en faites peut-être partie – empruntent les dizaines de km de rails du réseau de Métro du Caire… Pris par les surcharges, ils ne font peut-être pas attention aux stations qu’ils visitent quotidiennement, oubliant ainsi d’ouvrir l’œil sur le trajet qui désormais leur réserve des surprises, ou des œuvres d’art, qui servent comme échanges culturels et d’introduction historique et civilisationnelle. Repérage souterrain.
Des galeries interactives qui habillent les murs de quelques stations de la 3e ligne du Métro du Caire. Les stations d’Abbassiya, de Bab Al-Cha’riya et de l’Opéra racontent l’Histoire de la civilisation égyptienne, avec un des plus intéressants projets artistiques, alors que la station d’Al-Alf Maskan, vous embarque dans un voyage dans le temps pendant les années 60.
La ligne verte du métro (Ligne 3) s’est transformée en une galerie en voyant des tableaux, des peintures et des oeuvres de céramique racontant l’histoire du Caire, pendant certaines ères, laissant ainsi les quelques stations de métro revêtir un style différent et bien caractéristique.
La société de gestion et de fonctionnement de la 3e ligne du Métro, met en oeuvre ce projet qui vise à documenter la civilisation égyptienne, via des peintures ou des tableaux de graffitis. Chaque station a son style différent de l’autre, symbolisant chacune une époque historique différente, expliquent les responsables du projet, en ajoutant que ce dernier se compose de 19 stations, dont 4 seront inaugurées au cours du dernier trimestre de 2022.
Le projet a réparti les stations d’après les designs faits. Ainsi, le design de la civilisation égyptienne ancienne, a-t-il été introduit aux stations d’Al-Gueich, du Stade, d’Hélipolis et du Club Al-Chams. Un design pour la civilisation du Caire copte a été aussi présenté aux stations d’Abbassiya et du Terrain des expositions.
Le Caire islamique est aux stations de Bab Al-Cha’riya, Haroun, et Omar Ibn Al-Khattab. Quant aux époques pharaoniques royales, elles se trouvent aux stations comme celles de l’Opéra, de Kit Kat, de Zamalek, d’Attaba, de Qibaa et d’Al-Haykstep. Ledit projet n’a pas oublié d’introduire également Le Caire actuel, aux stations de Maspero, de Nozha et de Hicham Barakat. Quant au design de la Nouvelle République, il est présenté à la station d’Adly Mansour.
Ce projet a connu un grand engouement de la part du public empruntant chaque jour le métro, aux stations qui sont achevées. Des dizaines de passants se sont arrêtés pour prendre des photos souvenir des tableaux, louant largement l’idée du projet et faisant partager les photos sur les plateformes des réseaux sociaux.
A la station d’Abbassiya, les tableaux présentent des photos des traits caractéristiques du quartier, alors qu’à la station de Bab Al-Cha’riya, les tableaux racontent l’histoire du quartier. Quelques autres stations connaissent des activités artistiques avec des troupes donnant des représentations théâtrales et d’autres présentant le cinéma dans les années 60. Aussi, des expos de caricatures sontelles organisées à quelques stations.
Bref, ce projet a pour vision de mettre en valeur les espaces souterrains et les sous-sols cairotes, qui passent invisibles, alors que ce grand projet de métro a changé beaucoup la vie quotidienne des citoyens qui l’empruntent. Une ambition de créer cette relation ou cette interaction entre la ville du dessous avec celle du dessus.
Jeune Figure
Mona, Rana et Samha, les génies de l’intelligence artificielle
Mona Diab, Rana Al-Qalioubi et Samha Al-Beltagui, 3 femmes qui ont placé l’Egypte dans la première liste de la plateforme “MIT Technology Review” pour les experts arabes en intelligence artificielle. Les plus éminentes donc en 2022. Cette sorte de classement comprenait 30 noms de différents pays arabes. Les 3 Egyptiennes ont joué un rôle de premier plan, que ce soit en élargissant l’adoption des techniques d’intelligence artificielle ou en lançant des startups basées sur ces technologies, menant davantage de recherches dans le domaine. Mona Diab, après avoir obtenu un baccalauréat en orientation touristique de l’Université de Hélouane, a étudié l’informatique à l’Université américaine du Caire et a obtenu son baccalauréat en 1992.De l’Université George Washington, Mona a obtenu une maîtrise en apprentissage automatique et en intelligence artificielle en 1997, puis un doctorat en linguistique informatique en 2003 de l’Université du Maryland.
Elle est actuellement professeur d’ingénierie et de sciences appliquées à l’Université Georges Washington et chercheuse scientifique au département d’intelligence artificielle de Facebook. Ses recherches portent sur l’apprentissage automatique et le traitement du langage naturel, en particulier la langue arabe et ses dialectes.
Rana A-Qalioubi, après avoir obtenu sa Licence S en informatique de l’Université américaine du Caire, a décroché son doctorat de l’Université de Cambridge en Grande-Bretagne, après quoi, elle a commencé à travailler en tant que chercheuse post-doctorale au Massachusetts Institute of Technology. Rana est la co-fondatrice de la startup AI Affectiva du MIT Media Lab et en est la PDG, ainsi que la vice-présidente exécutive de Smart Eye à Boston.
Les débuts de Samha Al-Beltagui sont similaires à ceux de Mona et Rana. Elle a commencé à étudier l’informatique à l’Université américaine du Caire et a obtenu sa Licence S et sa maîtrise en 1997, puis son doctorat à l’Université de Southampton au Royaume-Uni en 2001.
Zoom
L’Egypte entre deux ères !
Une Egypte sans bidonvilles ou quartiers informels,voilà le grand rêve que l’Exécutif en Egypte a concrétisé. Résultats d’une urbanisation non-planifiée, ces quartiers se voient petit-à-petit effacés et leurs habitants transférés vers des zones plus sûres et plus humaines proprement dit, avec des conditions de vie meilleures et plus décentes, pour ainsi marquer deux ères complètement différentes de l’Histoire d’Egypte.
Micro – Projet
“Le Fleuve artificiel” ou “Le géant” hydrique et agricole
On le qualifie de “miracle”, qui sert de bonne réponse à tous ceux qui mettent en doute les exploits réalisés en Egypte dans les différents domaines. Après le projet de Touchka qui présente des millions de tonnes de blé, intervient un nouveau mégaprojet, celui de “Fleuve artificiel” qui sera d’une longueur de 124 km, dont 92 km qui seront comme le Nil et 22 autres dans de géants tuyaux. Il y a une station de relevage géante située à l’Ouest du Delta, dans le désert occidental, avec des méthodes modernes et pour résoudre les problèmes d’eau, puisqu’il existe des eaux souterraines dans ce désert, jusque-là inexploitées. Ces dernières sont considérées autre station, encore plus grande que la première, est en cours de construction, celle d’Al-Hammam, qui alimente le “Fleuve artificiel” et est capable de traiter près de 5,6 millions de m3 par jour, créant ainsi un nouveau Delta. comme des rivières souterraines. On sait que l’Egypte possède la plus grande centrale du monde, celle de “Bahr Al-Baqar”, mais à présent, une Près de deux millions 200 mille feddans sont cultivés, représentant 23% de la superficie de terre en Egypte. Ce projet – réalisé à hauteur de 41% – sera achevé en 2023.