La beauté a souvent été liée à l’apparence. Paraître belle est tout le temps la quête de la majorité des Femmes quelle que soit leur culture, nationalité ou bien au niveau social ou économique. Pourtant, au fil des années, les critères de beauté ont changé et la quête de la beauté aussi. Nombreuses femmes cherchent actuellement à se faire belles à tout prix, même s’il s’agit d’une beauté « artificielle » résultant de chirurgies plastiques.

L’art des cosmétiques dans l’Égypte ancienne
Par Dalia Hamam
Dans l’Égypte ancienne, les soins cosmétiques étaient importants pour les femmes et les hommes. Pour eux, améliorer leurs apparences, relevait d’un sens spirituel et sacré, il fallait entretenir son corps et bien le conserver. Ils utilisaient du khôl, du rouge à lèvres, des crèmes, de l’huile pour les soins de visage, des mains et du corps, ainsi que d’autres produits cosmétiques nécessaire pour leur beauté.
Les femmes égyptiennes avaient l’habitude de mettre en valeur leur beauté féminine et d’ajouter des touches esthétiques à leur nature en appliquant des cosmétiques et des parfums.
Dans l’Antiquité, l’Égypte connaissait l’art de fabriquer des cosmétiques. Des découvertes et des inscriptions sur les murs des tombeaux et des temples illustraient l’utilisation d’extraits de plantes, de peintures et d’huiles aromatiques qui redonnaient aux femmes égyptiennes l’éclat et la fraîcheur de leur peau, ainsi que des recettes pour la douceur et la protection des cheveux.

À travers les âges, les femmes égyptiennes ont eu à cœur de mettre en valeur leur beauté sensuelle représentée par la beauté du visage et la grâce du corps, ou plus précisément, la beauté physique et ses différents éléments, ce qui a poussé certains chercheurs à diviser cet intérêt en trois rubriques : habillement, cosmétique et coiffure.
Selon les historiens, il existait des rituels de beauté pour les reines et les classes sociales et riches. Avant de se maquiller, les femmes commençaient par nettoyer leur peau en exfoliant la peau avec des sels de la mer morte. Elles préparaient parfois des bains du lait, d’autres femmes préféraient appliquer des huiles et des épices sur leur corps. Ensuite, les serviteurs apportaient des ingrédients et les outils nécessaires pour appliquer les produits cosmétiques. Les ustensiles de beauté sont également importants, ils sont parfois en verre, en or ou en pierres semi-précieuses.
Concernant les personnes des classes inférieures ou moins riches, elles utilisaient des outils plus simples pour appliquer les produits cosmétiques.
Le khôl était utilisé dans la civilisation égyptienne ancienne pour les femmes et les hommes afin de protéger leurs yeux du soleil brûlant du désert. Pour faire du rouge à lèvres, les femmes mélangeaient des graisses animales ou des huiles végétales et de la peinture.
Le maquillage ne se limitait pas aux vivants, car les momies en bénéficiaient également. Les explorateurs ont trouvé certains produits dans les lieux de sépulture tels que des peignes à cheveux, des bijoux et des parfums. Après la mort, les cosmétiques devaient créer une apparence juvénile et fertile, jugée essentielle pour renaître dans l’au-delà. Les tombes contiennent souvent un nécessaire de beauté dans un panier d’osier : pots à onguents, peignes, huiles, khôl dans des tubes de roseau et miroir poli, pour l’autre vie.

Pour leurs cheveux, elles utilisaient de l’huile de ricin qui aidait à la repousse des cheveux. La femme utilisait le peigne pour se coiffer. Ce dernier était de deux types : l’un simple avec une rangée de dents et l’autre avec deux rangées. Généralement, il était fabriqué en bois ou en ivoire.
Concernant les perruques, les femmes égyptiennes utilisaient des perruques volumineuses et naturelles sculptées dans de la cire d’abeille qui permettaient d’avoir moins chaud et d’éviter les poux.
Parmi les ustensiles les plus importantes chez les femmes égyptiennes depuis l’Antiquité, il y a le miroir dont l’image se reflète sur la plaque de métal.
Les miroirs précieux sont en or ou en argent, ils sont considérés comme des outils indispensables pour les femmes.
Et pour la dernière touche, le parfum vient pour achever cette belle tâche d’embellissement. Les parfums sont fabriqués à travers des huiles et des grasses.
L’un des parfums les plus célèbres était fabriqué dans une ville dans le Delta. Ce parfum était l’un des parfums les plus préférés de la femme de l’Égypte ancienne. Il était aussi le plus cher en raison des substances aromatiques et des huiles spéciales qu’il contenait.

La beauté entre passé et présent
Par Ingi Amr
Lorsque l’on regarde les photos des Miss Monde du siècle écoulé ou que l’on parcourt les photos des anciennes stars féminines des années 50 ou 60, l’on remarque que les critères de beauté ont trop changé. Les silhouettes, les coupes de cheveux, le maquillage, les habits, même les traits des visages… Tout a changé.
Malgré l’évolution de l’idéal de beauté, une chose n’a pas changé : la symétrie faciale. Cette dernière a toujours été une mesure standard universelle de l’attractivité. Plus une personne est asymétrique, moins elle est attirante.
Alors que la symétrie faciale est universellement reconnue comme un critère inchangeable de beauté, le corps féminin « parfait » a beaucoup changé au fil des ans. La forme corporelle « parfaite » change constamment d’une génération à l’autre.
Coup d’œil sur l’Histoire. En Grèce antique, la femme idéale était ronde, bien charpentée et avait un teint clair. L’idéal féminin de cette époque était également dodu et charnu. Elles avaient des bras et des jambes plus épais que l’idéal d’aujourd’hui. Une femme séduisante à l’époque de la Renaissance était voluptueuse et avait une silhouette bien remplie. Son buste était volumineux et ne présentait aucun signe de cage thoracique. Sa peau était pâle et ses cheveux blonds.

Aux XIVe et XVe siècles et jusqu’à la fin du XVIe (La Renaissance), l’idéal féminin de cette époque était une silhouette bien remplie, une peau pâle et des cheveux blonds. Les femmes belles avaient des traits délicats du visage, des sourcils fins, de grands yeux, un front haut, des joues roses et une petite bouche.
Depuis le XIXe siècle et jusqu’au début du XXe (l’ère victorienne), la mode féminine a connu un changement radical. Pour la première fois dans l’histoire, les femmes voulaient paraître minces sans courbes. C’est à cette époque que l’obsession moderne du poids a commencé.
Dans les années 1950 à 1960, durant la période d’après-guerre, l’économie mondiale s’améliore et les gens sont généralement plus heureux. Ils s’adonnent à la nourriture et aux boissons, ce qui se traduit par une silhouette un peu plus fournie. La silhouette en sablier avec une poitrine généreuse est considérée comme très désirable.
Dans les années 70, la minceur est à la mode. Dans les années 1980, les femmes ont commencé à adopter une apparence bronzée, grande, mince et légèrement athlétique. Les années 1990 étaient une époque où la forme féminine idéale était la plus mince de tous les temps.
Depuis 2019, nous entrons dans une ère où les médias sociaux nous permettent de partager des photos et des vidéos de personnes du monde entier. Les plateformes de médias sociaux nous ont offert un monde plus connecté.
Influenceurs
Il y a encore quelques années, les modes étaient créées par des célébrités, des stars de cinéma, mais aujourd’hui ce ne sont plus ces stars qui les fixent, mais les influenceurs sur les réseaux sociaux. Les célébrités n’étaient vues que rarement, à travers des articles de presse, sur les tapis rouges, à la télévision ou encore dans les films : en général, on ne les voyait pas si souvent que ça, selon le site journal-graffiti.fr.
Mais maintenant, nous sommes entourés toute la journée d’images d’influenceurs au visage et au corps « parfait ». En suivant tous les aspects de leur vie, le grand public est submergé par ce nombre colossal de contenus, où s’enchaînent en permanence de nouvelles trends afin de toujours rester attrayant aux yeux du public. Au fil du temps, les standards de beauté poussent de plus en plus de femmes à faire de la chirurgie esthétique afin de rester dans les modes actuels.
Avec des standards de beauté qui se succèdent de plus en plus vite – notamment à cause de l’omniprésence des réseaux sociaux dans notre vie – nous sommes noyés sous des contenus représentant une soi-disant « perfection ».
Mais il ne faut pas laisser les réseaux sociaux vous imposer une apparence. Tout ce qui compte c’est que vous vous trouviez bien dans votre peau, que vous vous sentiez belle !

Citations sur la beauté
*La beauté est une éloquence muette. (François des Rues)
*La beauté de l’âme l’emporte sur la beauté physique. (George Sand)
*Aucune grâce extérieure n’est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. (Victor Hugo)
*La beauté est dans l’œil de celui qui regarde. (Oscar Wild)
*Que c’est un dur métier que d’être belle femme. (Charles Baudelaire)
*Toutes les femmes sont belles, certaines le sont plus, certaines le sont moins, mais c’est la féminité présente en chacune d’elles qui fait qu’elles sont si spéciales. (Philippe Forget)
*La beauté c’est la signature de Dieu (Charles Kingsley)
*La beauté plaît aux yeux ; ma douceur charme l’âme. (Voltaire)

Se sentir belle à tout prix
Par : Walaa El Assrah
La chirurgie esthétique est un sujet dont tout le monde parle. C’est un sujet qui ne se limite plus aux seules stars de Hollywood, mais a traversé les frontières et est devenu un choix de tous, hommes et femmes. Les âges allant de 17 à 60 ans acceptent ces opérations. Mais pourquoi y a-t-il une telle demande de chirurgie plastique parmi la gent féminine ? Est-ce dû à un manque de confiance en soi ? Ou peut-être pour éliminer l’idée de la mort, de nombreuses personnes effectuent ces opérations pour se sentir toujours jeunes. On voit beaucoup de femmes être affectées par la beauté de certaines actrices hollywoodiennes, alors elles demandent à tout prix la chirurgie esthétique afin de devenir semblables à ces stars en se concentrant uniquement sur la beauté. La publicité, de sa part, joue donc un rôle direct dans la « commercialisation » de ce type d’opération.
Se sentir belle chez les femmes est indispensable. Se trouver belle ou pas, c’est une notion personnelle abstraite liée à de nombreux aspects. Une femme se considère belle lorsqu’elle interprète subjectivement qu’elle possède la santé physique, la sensualité et la symétrie. Se croire et se sentir belle produit chez la femme des sentiments d’attraction et de bien-être émotionnel. Peut-être, le sentiment constant d’être jeune et la peur ou l’angoisse de la mort encouragent les femmes à recourir aux cliniques esthétiques par peur de « l’image de la vieillesse » que crée toute société.
La composition personnelle d’une personne en fait une proie facile pour les visites répétées dans les cliniques esthétiques. Les sentiments d’infériorité sont l’une des raisons les plus psychologiques qui poussent les femmes à se rendre dans les cliniques esthétiques.

Le traitement que le mari réserve à sa femme et la façon dont il perçoit la beauté affectent également la psychologie de la femme qui a recourt à ces opérations pour paraître toujours belle devant lui.Il est connu que les opérations esthétiques renforcent la confiance en soi et a son impact positif sur la psychologie des femmes. Une femme qui souffre d’un certain relâchement dans son corps a recours à la chirurgie esthétique pour corriger ce relâchement. Mais cette femme se contentera-t-elle de ce montant de « correction » ?
Il existe de nombreuses théories qui considèrent que la chirurgie plastique n’augmente pas l’estime de soi d’une personne, ni ne change la vision fondamentale qu’une personne a d’elle-même, car la chirurgie plastique n’est pas un « médicament » permettant d’accepter le corps tel qu’il est, mais elle a plutôt son effet temporaire sur la vie d’une femme.
Par conséquent, nous voyons que beaucoup de femmes ne se contentent pas d’une seule opération, et le danger extrême de ces opérations réside dans le fait que la femme entre dans un cycle d’opérations chirurgicales continues jusqu’à ce qu’elle se transforme en une autre femme que son mari connaît à peine. Ces opérations deviennent une véritable obsession qui hante la femme au quotidien.
Bien sûr, on ne peut pas généraliser cette théorie, mais il faut savoir que les chirurgies esthétiques ne sont pas un médicament pour la confiance en soi.

Ces chirurgies considérées comme étant un objectif « reconstructif », c’est-à-dire qui dépende de la refonte du corps et de l’élimination de ses défauts moraux ou externes, Elles peuvent restaurer la confiance en soi et l’estime de soi d’une personne.
Comme nous l’avons mentionné précédemment, l’apparence extérieure joue un rôle essentiel dans notre monde actuel. Mais non seulement l’apparence extérieure est importante pour une femme, mais bien sûr, son comportement plein de tact affecte également la formation d’une bonne impression d’elle.

Le business juteux du bistouri
Abreuvées par des standards de beauté véhiculés par des influenceuses sur Snapchat et Instagram, les jeunes femmes ont désormais plus recours à la chirurgie plastique que leurs aînées. En tête des demandes : le lipofilling.
Taille de guêpe, fesses rebondies, nez et seins refaits : sur Instagram ou Snapchat, les influenceuses ne vendent pas seulement des bougies d’oreille et des kits de blanchiment dentaire, mais aussi un nouvel idéal de beauté. Pour atteindre ces standards, les personnes qui suivent leurs comptes n’hésitent pas à se payer un coup de bistouri.
La chirurgie esthétique est le moyen d’obtenir le corps dont on a toujours rêvé, de rajeunir de quelques années, de cacher un petit défaut devenu insupportable. Une recherche de la beauté, sans attendre.
Injection, liposuccion, rhinoplastie : chaque minute dans le monde, 44 actes de chirurgie esthétique seraient réalisés, selon le site https://cuej.info/mini-sites.

En 2018, 23,3 millions d’interventions esthétiques auraient été pratiquées dans le monde, selon la Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS). Ce qui en ferait une année record : le nombre d’interventions augmenterait ainsi de 5,4 % par rapport à 2017 (22 millions). Un bond de 20 % par rapport à 2014 (18,5 millions).
Ces chiffres ne montrent pourtant qu’une partie de la réalité : seules les données de 82 syndicats nationaux partenaires sont prises en compte. Mais ils ont l’avantage d’esquisser un début de réponse, pour comprendre l’engouement mondial pour le bistouri
L’image de la chirurgie esthétique comme apanage des femmes âgées est loin de la réalité : les moins de 50 ans sont aujourd’hui deux fois plus nombreux à recourir à la médecine esthétique que leurs aînés. Les plus jeunes franchissent de plus en plus les portes des cabinets d’esthétisme. Aux États-Unis, le syndicat du secteur note que les 19-34 ans représentent 27 % des patients en 2018, alors qu’ils n’étaient que 17 % trois ans plus tôt. En France, les 18-34 ans s’adonneraient davantage à la chirurgie esthétique que les 50-60 ans, selon une étude publiée lors du congrès annuel de l’IMCAS, une association internationale consacrée à la chirurgie et la médecine esthétique. En Egypte, il n’y a pas des chiffres officiels : ce sont surtout les jeunes générations qui cherchent à se faire opérer ou à donner à leur look un certain glamour. En effet, la jeunesse voit que le recours au bistouri est indispensable pour préserver sa beauté et les moins jeunes le craignent y voyant un processus qui pourrait mal se terminer.
Si les femmes restent de loin majoritaires dans la clientèle des chirurgiens (86%), la demande masculine se développe. Les interventions sont relativement similaires à celles des femmes.
Une pratique plus accessible
Certains pays se sont spécialisés dans le “tourisme médical”. Ils proposent des “scalpel safaris”, alliant séjour en hôtel de luxe et opération de chirurgie esthétique.

Un catalogue plus large d’interventions
Des solutions alternatives aux opérations de chirurgie esthétique – perçues comme risquées – sont apparues pour attirer les clients désireux de rajeunir sans passer par le bloc opératoire. Pratiquées dans des cabinets de dermatologue ou de chirurgien esthétique, ces nouvelles techniques sont peu invasives, peu coûteuses, très rapides à réaliser (10-20 minutes maximum) et parfois réversibles.
Elles ont dopé le secteur : les interventions non-chirurgicales (12 millions en 2018, +10,4 % par rapport à 2017) représentent aujourd’hui la majorité des interventions en chirurgie esthétique dans le monde (contre 10 millions pour les opérations chirurgicales, -0,6 %).
Côté chirurgie, l’avancée de la médecine a permis aux chirurgiens esthétiques de proposer de nouvelles interventions pour répondre aux demandes de leur clientèle. En outre, la forte croissance du nombre de chirurgiens facilite l’accès aux soins esthétiques.