Elle touche tous les domaines de la vie des pharaons que les stèles antiques et plus tard, celle des Arabes dans le sublime Coran et occupe ainsi une place essentielle dans l’art islamique. Toutefois, quatre facteurs semblent donner à la calligraphie son aspect d’abord magique : la divulgation de la langue arabe et l’adoption de ses caractères graphiques par les musulmans, leur valeur décorative, le respect de l’homme pour le Coran, le livre éternel qui conditionne la vie des hommes, et dont la façon qui constitue un véritable art écrit et abstrait de l’Islam. Un coran, est un livre et un admirable témoignage de la calligraphe.
La calligraphie est une science qui obéit à des lois et à un module. Dans des pays à écriture dessinée comme le japonais ou le chinois encore plus ancien, il faut presque 14 ans de vie pour pouvoir redessiner les lettres de tout un alphabet : il ne s’agit pas d’écrire mais de calligraphier, c’est-à-dire écrire avec soin, élégance, application et en formant bien les lettes.
Selon le petit Robert, la calligraphie est l’art de bien former les caractères d’écriture arabe. Elle est souvent utilisée au dessin et à la peinture car elle ajoute au texte une valeur fabuleuse. La calligraphie est également considérée comme élément de décorations dans les façades des mosquées et des immeubles. Ce décor montre les origines des racines de la révélation islamique dans notre vie.
Feuilles, plumes, encre, … ne sont pas les seuls instruments dont un calligraphe a besoin. Une mentalité ouverte, une personnalité intellectuelle et expressive est également recommandée. La calligraphie arabe est un genre dans l’art tellement apprécié. Elle est liée à la civilisation islamique et à l’identité arabe. Au fil des années, la calligraphie a été malheureusement oubliée et négligée par les gens. Les nouvelles générations ne connaissent pas la véritable valeur de la calligraphie et comment elle reflète une période tellement florissante de la période islamique.
Auparavant, la calligraphie était utilisée pour rédiger le Coran mais aujourd’hui, elle n’est plus réservée aux livres seulement mais aux monuments et à orner les différents objets.
Selon les calligraphes, la langue arabe est une langue vachement riche. Elle peut être superposée : c’est-à-dire qu’il est possible d’écrire quatre lettres l’une au-dessus de l’autre. Tandis que les autres langues comme par exemple la langue latine ne possède pas cette possibilité. Et c’est ce qui la distingue des autres langues.
La calligraphie est donc le moyen qui permet à l’artiste d’exprimer ses tendances et ses opinions. Les Occidentaux sont fascinés par cet art et particulièrement les artistes européens du 20ème siècle. Au pays de Gaule, ils savent bien évaluer la calligraphie arabe et la jugent comme étant un trésor précieux, inexploité par les Arabes eux-mêmes.
Il est vrai que la calligraphie arabe a été négligée pendant longtemps, cet art n’a pas subi d’évolution et semble avoir été protégé par préciosité dans une cage en or et que personne d’a osé toucher. Aussi, essayons-nous de remettre la lumière sur cet art caché.
L’ordinateur et la calligraphie
Plusieurs critiques ont attaqué cette aspiration à vouloir faire usage de l’ordinateur dans le domaine de la calligraphie. Ils la considèrent comme un obstacle devant la créativité. Ce débat de la part des critiques a été suscité depuis l’ère de l’imprimerie. Les responsables ont pensé que s’ils utilisent l’imprimerie,ils multiplient le taux de la production des livres. Leur but était : comment peuvent-ils transmettre les livres aux gens à bas prix ? Surtout que les prix des livres écrits par les calligraphes étaient tellement chers. Arrivant à cette étape, le calligraphe est devenu un artisanat et non pas un artiste. Au fur et à mesure, la calligraphie arabe a témoigné une grande décadence. Selon les calligraphes, l’ordinateur est un plus à l’opération d’inspiration.
Cela aura lieu à travers plusieurs programmes utilisés qui aident à multiplier la calligraphie et à inventer de nouvelles calligraphies. L’ordinateur est un instrument exécutif, c’est une façon de regrouper les petits détails du dessin. Il n’invente rien, mais aide plutôt le calligraphe.
En effet, le vrai problème qui existe est que les nouvelles générations ne valorisent pas ce trésor. Et au lieu de s’approcher un peu plus du patrimoine arabe, ils essaient de s’orienter vers l’occident, croyant que par cela, ils iront de pair avec la technologie.
Les Arabes doivent s’attacher un peu au patrimoine islamique qui se distingue dans chaque civilisation d’une richesse et la calligraphie arabe est un art riche qui caractérise la civilisation ainsi que l’identité arabe et il est de notre rôle de la protéger.
Les genres arabes
Il existe une grande variété de styles dans l’écriture arabe qui varient en fonction de la région, de l’époque, du type de document rédigé et du calligraphe. C’est la base de la calligraphie arabe. On dit que la personne qui ne sait pas écrire Et-Toult ne comprend pas facilement les autres genres de calligraphie. Ce genre d’écriture est utilisé à rédiger le Coran surtout la lettrine des Sourates, les écritures qui se trouvent sur les murs des mosquées, les musées et les titres des livres.
El-Naskh
C’est une belle écriture souple et très minutieuse. Elle vient juste après l’écriture d’El-Toult, parfois elle est complémentaire. Les calligraphes les utilisent en écrivant le Saint Coran. C’est le sytle le plus employé dans les livres et les journaux.
El-Reka’a
Ce style est inventé par le calligraphe turc illustré Momtaz Bek. Les lettres de cette écriture sont toutes droites, et jamais avec des accentuations ou du Tashkeel. (Ce sont des signes que les calligraphes mettent pour symboliser les différentes voyelles). Elle est souvent utilisée dans les affiches des commerces à cause de sa clarté et de sa netteté.
El-Diwany
Née en Turquie, cette écriture est nommée aussi El-Hamyouni. C’est une écriture attirante qui plait aux yeux. Elle est souvent utilisée dans les cartes d’invitation des cérémonies de mariage et des festivals connus.
El-Tag
On la considère comme étant une écriture égyptienne car elle est inventée par le grand calligraphe Mohamed Mahfouz sous le règne du Roi Fouad 1er. Cette écriture est similaire à celle d’El-Naskh mais avec une seule différence : la lettrine est écrite sous forme de couronne.
El-Koufi
Tiré du nom de la ville de Koufa en Irak. Elle combine harmonieusement les lignes droites, angulaires et rondes. C’est la plus ancienne. Ces lettres sont géométriques. Elle est utilisée dans les gravures existantes sur les pierres comme par exemple les façades des mosquées. Cette écriture possède plusieurs genres comme coufique feuilli, coufique à fleurs, coufique quadrangulaire, etc.