La construction des grandes pyramides de Guizèh demeure toujours un mystère qui fascine l’humanité depuis des millénaires. Ce mystère pourrait enfin trouver une explication grâce à une découverte archéologique majeure. Une équipe de chercheurs a découvert une ancienne branche du Nil, surnommée « Ahramat Branch », selon Daily Geek Show. Cette découverte, qui a été présentée au 13e congrès international des égyptologues, pourrait apporter des réponses attendues depuis longtemps sur les méthodes utilisées pour construire ces anciens bâtiments.
Un cours d’eau oublié
Ce fleuve massif, large de plusieurs centaines de mètres, s’est asséché depuis longtemps. Pourtant, il y a des milliers d’années, il aurait pu être utilisé pour transporter les énormes quantités de main-d’œuvre et de matériaux nécessaires à la création de ces célèbres pyramides. Selon les experts, la concentration des pyramides à la limite occidentale du désert de la plaine d’inondation du Nil suggère que la région a pu être autrefois alimentée par un fleuve important qui aurait pu soutenir des initiatives de construction à grande échelle. Selon l’auteur de l’étude, le Dr Eman Ghoneim, « s’il y a des pyramides partout dans cette zone spécifique, il doit y avoir eu dans le passé des masses d’eau qui ont transporté ou facilité le transport des roches et d’un grand nombre d’ouvriers vers ces sites ». Elle affirme que bien que la présence d’une rivière ou d’une route chez les anciens Égyptiens soit avérée, son emplacement exact n’est pas connu.
Les chercheurs, dirigés par Mme Ghoneim, ont utilisé des données satellitaires radar pour analyser la vallée du Nil depuis l’espace. Les ondes radar pouvant traverser la terre, les photos ont permis d’accéder à des informations cachées sous la surface. Celles-ci ont révélé l’existence d’un lit de rivière asséché, serpentant à travers le désert et les terres agricoles sur une longueur d’environ cent kilomètres.
Le lien entre les pyramides et le bras du Nil
La branche Ahramat s’étend de Fayoum traversant 38 sites pyramidaux. Si la longueur du bras était sans aucun doute assez importante, Mme Ghoneim note également qu’il était incroyablement large à certains endroits. Il s’agit d’une largeur d’au moins un demi-kilomètre, ce qui correspond à la largeur actuelle du Nil. Il ne s’agissait donc pas d’une petite branche.
Les chercheurs envisagent d’analyser des carottes de sol pour confirmer si ce bras du Nil était actif durant l’Ancien et le Moyen Empire (il y a 3 700 à 4 700 ans), époques de construction des pyramides. Plusieurs indices suggèrent l’implication de la branche dans la construction des monuments, mais des preuves supplémentaires sont nécessaires avant de pouvoir tirer des conclusions définitives.
Ghoneim a précisé que la chaussée qui reliait la majorité de ces pyramides se terminait généralement par un temple de la vallée, qui ressemble à un port ou à une ancienne ville portuaire. Elle a ajouté : « La majorité de ces temples de vallée sont situés précisément sur la rive du bras que nous avons découvert. »
Au-delà des pyramides
Cette découverte pourrait non seulement révéler de nouveaux détails sur la construction des pyramides, mais aussi aider à localiser d’autres sites archéologiques égyptiens perdus. Comme le Nil a changé de cours au fil du temps, de nombreuses villes anciennes ont été englouties sous le sable. En suivant les anciens bras du Nil, les chercheurs pourraient donc découvrir ces sites enfouis, enrichissant la compréhension du patrimoine égyptien.