Dans le noble Coran, Dieu nous enseigne la valeur de la générosité et nous avertit contre l’avarice à travers de nombreux récits empreints de sagesse. Parmi eux, l’histoire des propriétaires du verger relatée dans la sourate Al-Qalam (La Plume) est particulièrement marquante.
Ces hommes possédaient un magnifique verger, béni de fruits abondants. Leur père, homme pieux, avait pour habitude de donner une part de sa récolte aux pauvres, conformément à la parole divine :
“Et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité.”
(Sourate 51, verset 19)
Après sa mort, ses fils décidèrent de changer cette tradition. Pleins d’avidité, ils jurèrent en secret de récolter les fruits à l’aube, avant que les pauvres n’aient le temps de venir réclamer leur part :
“Ils jurèrent entre eux de se rendre à leur récolte au matin, sans faire d’exception.”
(Sourate 68, verset 17)
Mais Dieu, dans Sa justice, veilla à les rappeler à l’ordre. Pendant la nuit, une calamité frappa leur verger, le réduisant en cendres. Lorsqu’ils arrivèrent, ils furent stupéfaits :
“Puis, quand ils la virent, ils dirent : ‘Nous nous sommes égarés ! Bien plus, nous sommes privés de tout !’”
(Sourate 68, versets 26-27)
Pris de remords, ils reconnurent leur faute, comprenant que leur égoïsme les avait privés de la bénédiction divine :
“Malheur à nous ! Nous étions des injustes.”
(Sourate 68, verset 31)
À travers cette histoire, Dieu nous rappelle que la richesse n’est jamais un droit absolu, mais une épreuve, et que la générosité est un devoir envers ceux qui sont dans le besoin. Comme le rappelle un autre verset :
“Ô vous qui avez cru ! Dépensez des meilleures choses que vous avez acquises et de ce que Nous avons fait sortir pour vous de la terre…”
(Sourate 2, verset 267)
Ainsi, le croyant véritable est celui qui donne sans attendre en retour, partageant ses biens avec humilité et foi.