Face au Covid-19, les villes revoient leurs copies pour évoluer vers des agglomérations plus aérées, vertes et polycentriques, nous détaille Le Monde.fr. C’est à l’unanimité que les élus de Rennes ont voté, le 26 avril, la plantation de 18 arbres, en pleine terre, place de la mairie. Le projet contribue à prolonger la trame verte de la ville jusque dans son centre, encore très minéral. Aurait-il obtenu une approbation aussi unanime un an plus tôt ?Les grandes crises sanitaires ont tou-jours modifié l’urbanisme. Celle due au Covid-19, en révélant certains maux des espaces urbains – en particulier les pol-lutions sonores, atmosphériques, et les inégalités sociales et spatiales –, a mis en exergue l’urgence à agir. Elle a aussi ébranlé un certain nombre de certitudes. A commencer par le dogme de la den-sité. « Ce n’est pas tant la densité que sa qualité qui mérite d’être questionnée », tempère d’emblée le géographe Michel Lussault. Certaines villes ou quartiers très denses, rappelle-t-il, ont été plus épargnés que d’autres beaucoup plus clairsemés. Cette crise sanitaire a sur–tout, plus que jamais, souligné les travers de la polarisation fonctionnelle excessive des villes. « Totalement conçues et formatées pour l’automobile, nos structures urbaines sont zonées, plaçant les différentes fonctionnalités de la ville à des distances importantes les unes des autres, difficilement praticables à pied ou à vélo, relève le philosophe de l’urbain Thierry Paquot.