La révolution numérique au cœur de la réforme éducative égyptienne

L’éducation égyptienne se réinvente

Par Ghada Choucri

L’Égypte a engagé une profonde transformation de son système éducatif, plaçant la technologie au cœur de ses réformes. Depuis 2018, le pays s’est doté d’outils numériques innovants pour améliorer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage.

Digitalisation des examens : un tournant décisif

Le ministère de l’Éducation a mis en œuvre une vaste réforme des examens, marquant un tournant décisif dans l’histoire de l’éducation égyptienne. La généralisation des examens électroniques et de la correction automatisée a permis de lutter contre la fraude et d’améliorer l’équité. Les élèves de première et de troisième année du secondaire général passent désormais leurs examens sur tablette, tandis que la correction est entièrement numérisée.

Évolution des méthodes d’évaluation : vers une évaluation plus formative

Parallèlement à la digitalisation, le ministère a introduit de nouvelles méthodes d’évaluation. Les questions à développement ont fait leur retour dans les examens du bac égyptien, encourageant ainsi la réflexion critique et la capacité à synthétiser. Ce changement s’accompagne d’une formation renforcée des enseignants à la conception d’examens électroniques et à la correction automatisée.

Enrichissement de la vie scolaire : un apprentissage plus complet

Pour favoriser un développement harmonieux des élèves, le ministère a mis en place de nombreuses activités sportives, culturelles et artistiques. L’objectif est de stimuler la créativité, le travail en équipe et l’engagement citoyen des élèves.

Lutte contre la fraude : un enjeu majeur

La lutte contre la fraude a été renforcée grâce à la mise en place de mesures de surveillance rigoureuses et à l’extension des centres de correction électronique. Le ministère a également décidé d’interdire les transferts vers les commissions d’examen où des tricheries ont été constatées.

La réforme éducative égyptienne s’inscrit dans une dynamique de modernisation et d’innovation. En misant sur le numérique et en diversifiant les méthodes d’enseignement et d’évaluation, l’Égypte vise à former des citoyens compétents et engagés, capables de relever les défis du XXIe siècle.

L’inclusion scolaire en marche en Égypte

L’Égypte a engagé une profonde transformation de son système éducatif ces dernières années, plaçant l’inclusion scolaire au cœur de ses priorités. Sous l’impulsion du président Abdel Fattah Al-Sissi, le pays s’est doté d’une politique ambitieuse visant à garantir à tous les enfants, y compris ceux présentant des besoins spécifiques, un accès équitable à l’éducation. Ce tournant majeur marque une nouvelle ère pour l’éducation en Égypte.

Une volonté politique inébranlable

Sous l’impulsion du président Abdel Fattah Al-Sissi, l’Égypte a placé l’inclusion scolaire au cœur de ses priorités. Le gouvernement égyptien a manifesté une ferme détermination à offrir à tous les enfants, y compris ceux présentant des besoins spécifiques, les mêmes opportunités éducatives. Cette volonté politique s’est traduite par une série de mesures ambitieuses visant à transformer en profondeur le système éducatif.

Des actions concrètes pour une inclusion réussie

Pour concrétiser cette ambition, les autorités égyptiennes ont mis en œuvre un ensemble de mesures concrètes. La formation des enseignants occupe une place centrale dans cette démarche. Des programmes de formation spécifiques ont été mis en place pour doter les enseignants des compétences nécessaires pour accompagner au mieux les élèves à besoins spécifiques. Parallèlement, les établissements scolaires ont été équipés de matériels pédagogiques adaptés et de technologies assistatives pour faciliter l’apprentissage de tous. Des aménagements ont également été réalisés pour rendre les écoles plus accessibles aux élèves en situation de handicap.

Le numérique au service de l’inclusion

Les nouvelles technologies jouent un rôle de plus en plus important dans l’inclusion scolaire en Égypte. Les tablettes numériques, les logiciels éducatifs et les plateformes en ligne sont largement utilisés pour personnaliser les apprentissages et répondre aux besoins spécifiques de chaque élève. Ces outils numériques permettent également de faciliter la communication entre les élèves, les enseignants et les parents.

Des partenariats fructueux pour un impact renforcé

Pour renforcer l’impact de ces réformes, le ministère de l’Éducation a noué des partenariats avec de nombreuses organisations, qu’elles soient nationales ou internationales. Ces collaborations ont permis de mobiliser des ressources supplémentaires, de partager les bonnes pratiques et de bénéficier d’une expertise complémentaire. Les universités, les ONG et les entreprises privées jouent ainsi un rôle essentiel dans la promotion de l’inclusion scolaire.

Des résultats encourageants et des défis à relever

Les efforts déployés par l’Égypte commencent à porter leurs fruits. Le nombre d’élèves à besoins spécifiques scolarisés en milieu ordinaire a considérablement augmenté, témoignant d’une avancée majeure dans l’inclusion scolaire. Cependant, des défis persistent. La formation continue des enseignants, l’adaptation des programmes scolaires et la sensibilisation des familles restent des enjeux majeurs.

L’Égypte a réalisé des progrès significatifs en matière d’inclusion scolaire ces dernières années. En plaçant l’élève au cœur du système éducatif et en misant sur des politiques ambitieuses et des partenariats solides, le pays a ouvert la voie à un avenir plus inclusif pour tous les enfants. Si des défis restent à relever, les résultats obtenus sont encourageants et témoignent d’une volonté politique de bâtir une société plus juste et équitable.

L’Égypte a fait de l’inclusion scolaire une priorité nationale. Les efforts entrepris ces dernières années ont permis d’améliorer considérablement la vie des élèves à besoins spécifiques et de leurs familles.

La réforme de l’enseignement supérieur en Égypte : un levier pour le développement

L’Égypte, consciente de l’enjeu crucial que représente l’enseignement supérieur dans son développement, a entrepris une profonde réforme de son système universitaire. Face aux défis d’un système dépassé, marqué par une inadéquation des programmes aux besoins du marché du travail et une surpopulation dans certains établissements, le gouvernement égyptien a mis en place une stratégie ambitieuse visant à moderniser et à diversifier l’offre de formation.

Au cœur de cette réforme figure la transformation des universités publiques. Celles-ci ont été appelées à moderniser leurs programmes, en les alignant sur les évolutions technologiques et les besoins d’une économie en mutation. De nouvelles disciplines, telles que l’intelligence artificielle ou les énergies renouvelables, ont fait leur entrée dans les cursus, tandis que l’enseignement à distance s’est développé pour répondre aux attentes d’une population étudiante de plus en plus connectée. Parallèlement, d’importants investissements ont été consacrés à la rénovation des infrastructures universitaires et à l’équipement en technologies de pointe, afin de créer un environnement d’apprentissage optimal.

La création de nouvelles universités est un autre volet essentiel de cette réforme. En décentralisant l’offre de formation et en créant des établissements spécialisés, les autorités visent à augmenter la capacité d’accueil du système universitaire et à répondre aux besoins spécifiques de différentes régions du pays. Cette politique a pour effet de diversifier l’offre de formation et de favoriser une émulation entre les établissements.

Cette réforme s’inscrit dans un contexte plus large de transformations économiques et sociales en Égypte. Le gouvernement égyptien a identifié l’éducation comme un levier essentiel pour moderniser l’économie et renforcer le capital humain du pays. En investissant massivement dans l’enseignement supérieur, les autorités visent à former une nouvelle génération de diplômés qualifiés, capables de répondre aux défis d’un marché du travail en constante évolution et de contribuer au développement d’un secteur privé dynamique.

La réforme de l’enseignement supérieur en Égypte est donc bien plus qu’une simple modernisation de l’université. C’est un projet de société qui vise à doter le pays des compétences nécessaires pour faire face aux enjeux du XXIe siècle. Si les premiers résultats de cette réforme sont encourageants, de nombreux défis restent à relever, notamment en matière d’égalité des chances d’accès à l’enseignement supérieur et de qualité de la recherche.