De nombreuses statues royales ont été découvertes en 1857 par Auguste Mariette dans la Vallée. Mais une seule est demeurée intacte et elle est d’une grande beauté: C’est celle de Khéphren sur son trône, avec derrière sa tête, le faucon Horus, qui symbolise sa divinité. Khephren est représenté, la main droite sur son genou, et il tient un rouleau d’étoffe de l’autre. Il est coiffé du némès à retombées plissées orné de l’uraeus, et porte la barbe cérémonielle et est vêtu d’un pagne court plissé, nommé chendjyt. Derrière lui se trouve le dieu Horus debout sur ses épaules, le protège de ses ailes déployées.
Les montants de trône sont formés de deux lions debout, tandis que les face latérales sont ornés de motifs végétaux symbolisant l’Union des Deux Terres : Le papyrus pour le nord et une fleur de lotus pour le sud. Le motif du trône royal rappelle que le roi est le garant de l’unité entre les deux régions la Haute et la Basse Égypte. Selon l’égyptologue français, la pierre de cette statue est d’une dureté tout à fait exceptionnelle, diorite, ce qui n’a pas empêché le sculpteur de la travailler avec une habileté stupéfiante et de restituer les moindres détails.
Le polissage de la surface, lui aussi remarquable, donne aux muscles une souplesse naturelle. Ce chef-d’œuvre de la statuaire se trouve aujourd’hui exposé au Musée Egyptien de Tahrir.