Par : Alia Aboul Ezz
L’Egypte l’un des pays les plus durement touchés par les changements climatiques, cherche à atténuer les effets de la hausse des températures sur sa sécurité alimentaire et son agriculture, un secteur qui emploie 21% de la main-d’œuvre nationale et contribue à environ 11,3% du produit intérieur brut égyptien.
Les centres de recherche locaux ont mis au point de nouvelles variétés de cultures susceptibles de résister à la hausse des températures et au manque d’eau.
L’Egypte a inauguré son projet de serriculture. Grâce à la culture sous serre, le pays entend développer son agriculture tout en minimisant les effets climatiques.
Avec cette technique agricole, l’Egypte veut produire des fruits sans polluants et réussir à cultiver sans avoir recourt à plus d’eau. L’objectif à terme étant d’assurer l’autosuffisance de la région tout en créant des emplois pour les populations.
L’État égyptien s’est efforcé d’atteindre l’autosuffisance alimentaire de la population en vue de réaliser un rendement économique, en augmentant la production et la superficie exploitée, aussi le projet de serre nationale est-il lancé.
Comme ces sous serres ne consomment qu’entre 60 et 70% des quantités d’eau nécessaires aux cultures traditionnelles en plein air, elles produisent également des cultures agricoles de qualité en contre-saison. Elles contribuent alors à accroître la production intégrée de cultures de légumes et de fruits sur les marchés. .
Le ministre de l’Agriculture et de la Bonification des terres, Al Sayed Al-Qosair, a déclaré que le projet sous serres est l’un des plus grands projets adoptés par le ministère vue qu’il permet de faciliter les prêts à 5% d’intérêt. Le projet présente aussi un soutien technique et scientifique, ainsi que des licences aux agriculteurs.
La première phase du projet des 100 000 serres a commencé avec un coût d’environ 40 milliards de livres, elle a été lancée dans le cadre du projet « Un million et demi d’acres », en juin 2016.
Un certain nombre d’agences gouvernementales et privées ont participé au projet, visant à:
-La création des communautés de développement agricole intégré.
-La domination du concept de qualité supérieure des produits locaux frais, exempts de polluants.
-La présence sur le marché des fleurs coupées locaux avec de grandes quantités pour accroître son utilisation.
-L’usage au maximum des unités de terre et de l’eau.
-L’existence de nouvelles opportunités d’emploi dans les zones de remise en état ciblées.
Le projet a démarré sur une superficie de 100 000 acres, dans 7 régions différentes, sur la base de la répartition du projet national de la bonification des terres, qui sont les régions de Ouest Minya, Maghra, Sinai, Al-Murashda 1, Al-Mashada 2, Halayeb et Shalateen.
La production de la sous serre sur une acre équivaut à celle de 10 acres régulières, ses produits sont tous naturels, “biologiques”, irrigués avec de l’eau pure telle que l’eau potable, conformément aux normes internationales.
La première phase du projet coûtera environ 40 milliards L.E, nécessaire pour construire 40 000 serres agricoles immenses sur les terres du projet d’un million et demi d’acres. La serre coûte près d’un million de livres, équipée au plus haut niveau grâce à la présence des lignes d’irrigation, d’éclairage, de la ventilation et des ventilateurs.
C’est à Alexandrie sur la base militaire de Mohamed Naguib que les 100.000 premières serres ont été posées.
“C’est un grand projet qui s’étend sur des milliers d’hectares la première phase couvre 20 .000 hectares, ce projet fournira suffisamment de nourriture aux habitants de la région d’Alexandrie”, a affirmé Al-Qosair.
L’inauguration de la première phase s’inscrit dans le cadre du projet national d’établissement de 100 000 acres de serres protégées, exécuté par la Société nationale des cultures protégées. Ce projet est considéré comme le plus important dans le domaine des serres au Moyen-Orient.
Le projet de sous serre offre plus de 300 000 opportunités d’emploi pour les jeunes, les diplômés universitaires de diverses spécialisations ainsi que les diplômés des facultés de génie et d’agriculture. Il offre en plus des opportunités d’emploi pour les agriculteurs.
Sur le même volet, l’Organisation arabe de l’industrialisation ade sa part fabriqué 514 serres et 68 maisons agricoles dans le village d’Al-Amal, à l’est d’Ismailia, et 40 autres maisons agricoles pour les sous-officiers à Al-Tal Al-Kabeer. Parallèlement, une étude est en cours actuellement pour établir 10 000 serres agricoles dans l’oasis de Farafra.
Al-Qosair a ajouté, que l’importance du nouveau système pour la culture des sous serres se manifeste dans l’usage des technologies et des modèles très modernes dans l’agriculture, ce qui découle à des rendements économiques élevés, à la hausse de la production, et à la réduction de la quantité d’eau utilisée dans l’agriculture.
Ce système conduit également à produire des cultures agricoles de haute qualité avec des quantités suffisantes pendant toute l’année.
Il a souligné que le projet répond aux besoins des exportations des produits de ces sous serres, vue leur caractéristiques de haute qualité, leur faible consommation d’eau d’irrigation ainsi que l’absence de gaspillage de leurs produits.
Ces serres ne ciblent pas uniquement la production agricole, voire elles sont étroitement liées à des processus de fabrication organisés qui permettent de réaliser un rendement élevé résultant des unités de la terre et d’eau.
Il est prévu de créer des entités agricoles intégrées qui comprennent des serres, une culture avancée en plein champ, des pépinières, des infrastructures de formation, et des logements.
Le projet de serre vise à établir des communautés de développement agricole intégré dans les nouvelles zones de récupération au sein du projet de 1,5 million d’acres, qui comprend 7 zones, où la mise en œuvre est la suivante :
1- Établir 20 000 serres à l’Ouest de Minya, pour cultiver des tomates, des poivrons, des concombres, des cantaloups, des aubergines, des oignons verts, des courgettes et du chou rouge.
2- 10 000 serres dans la région de l’Ouest de Minya et 10 000 serres dans la région de Maghra, pour cultiver des tomates, des concombres, des aubergines, des cantaloups, des poivrons, des pastèques, des courgettes et des fleurs coupées.
20 000 serres seront implantées dans la région du Sinaï, pour cultiver des tomates, des aubergines, du cantaloup, des poivrons, de la laitue et des fleurs coupées.
4- Les zones Al Marashda 1 et Al Marashda 2, qui comprennent la construction de 30 000 serres pour la culture de tomates, poivrons, haricots, cantaloups et concombres.
5- Établir 10 000 serres à Halayeb et Shalateen pour cultiver des tomates, des concombres, des aubergines, des cantaloups, des poivrons, des courgettes et des fleurs coupées.