Qui dit Fanous dit Ramadan ! Avec l’annonce de l’arrivée du mois de Ramadan, les enfants sortent dans la rue, tenant les fanous du Ramadan à la main, répétant les paroles de la chanson folklorique, “Hallo ya Halo”, se réjouissant du mois sacré. Mais avant ça, il y a tout un travail qui se fait avec acharnement pour accueillir le mois sacré. Suivez.
A l’approche du mois de Ramadan, les ateliers de fabrication de Fanous du Ramadan commencent à se préparer à fabriquer des Fanous pour les mettre sur le marché et répandre la joie chez les Egyptiens.
Dans les quartier de Sayeda Zeinab et Taht el-Raba’, les ateliers travaillent d’arrache-pied. Les étapes de fabrication commencent par la découpe du fer-blanc, ensuite le préparer aux dimensions appropriées, pour sa mise en forme. Puis c’est le temps du jeu de couleur, le verre coloré est installé dessus, et à la fin, le Fanous est soudé au feu pour être à la forme finale connue.
L’art de fabriquer des Fanous est considéré comme l’une des industries les plus célèbres d’Égypte. Les familles les plus célèbres dans ce domaine les transmettent d’une génération à l’autre. D’habitude, les artisans de cette industrie se trouvent dans les anciens quartiers comme Al-Hussein, Al-Mughrabeleen et Al-Ghoria. Là-bas où tout le monde se prépare heureusement, se trouvent plusieurs ateliers de fabrication et de vente pas seulement de lanternes du Ramadan mais aussi de tentes, de décorations et d’autres rituels et coutumes qui caractérisent le mois sacré du Ramadan.
Dans le quartier d’Al-Ghouriya, se trouve Am Mahmoud, un des anciens artisans dans cette industrie. Il a dit qu’ils se préparaient à fabriquer de grandes quantités de lanternes pour vendre au mois de Ramadan. D’habitude, le marché se prépare pour ce mois avant les mois de Ragab et Sha’ban, et il a ajouté que la lanterne prend chaque année plusieurs modèles, différentes formes et de différentes tailles. Et ce malgré l’existence de certains Fanous fabriqués en Chine sur le marché égyptien, mais on ne peut nier que la lanterne égyptienne possède ses propres clients. Elle est considérée comme un authentique symbole de l’industrie de la lanterne en Egypte et dans le monde arabe.
Autrefois, les lanternes étaient une boîte en fer-blanc dans laquelle on plaçait une bougie. Plus tard, on ajoutait progressivement des morceaux de verre coloré, avec quelques trous afin de faire passer l’air pour que la bougie continue à brûler.
Avec le temps, les modèles ont été changés. L’industrie de la lanterne s’est beaucoup développée depuis l’époque des Fatimides. La bougie à l’intérieur des Fanous fut replacée par un système d’éclairage de piles et de batteries. Avec le temps, la lanterne s’est transformée pour avoir d’autres formes différentes. Certains fabricants de lanternes ont eu recours aux dessins des stars les plus célèbres de l’art, de la politique et du football, comme par exemple Mohamed Salah. Sans doute, la lanterne du Ramadan est toujours une source de joie pour tout le monde surtout les enfants.
L’histoire à l’origine de Fanous
La question ici est de savoir d’où vient l’origine historique de Fanous ? L’histoire remonte au début de l’État fatimide, le jour où le calife fatimide “Al-Moezz Leh Dine Allah” est venu en Égypte, plus précisément le cinquième jour du Ramadan de l’an 358 AH, lorsque Gohar al-Seqeli, est sorti pour saluer le calife, portant des lanternes et chantant “Ahlan, Ahlan” pour l’accueillir. Après cela, les lanternes ont continué à éclairer les rues du Caire jusqu’à la fin du Ramadan. Pour les Egyptiens, ils ont associé la lanterne aux nuits du mois de Ramadan jusqu’à aujourd’hui, répétant presque les mêmes mots “Halloa Ya Halloa”.
Le Fanous du Ramadan est donc devenu l’une des manifestations cérémonielles les plus importantes que les Égyptiens ont prises pour exprimer le mois sacré, et à partir de là, l’idée s’est répandue dans la plupart des villes et pays arabes tels que Damas, Alep et en Palestine, mais son apparition reste plus limitée au mois sacré du Ramadan.