Tout commence en Egypte mardi 23 mars, au petit matin. Ever Given, un porte-conteneurs géant long de 400 mètres et large de 59 mètres, en provenance de Chine et à destination de Rotterdam, aux Pays-Bas, vient de franchir l’entrée sud du Canal à Suez. Les rafales de vent et une tempête de sable, courants dans la zone, sont forts. A 7h45, le bateau s’échoue, en raison du manque de visibilité, explique l’Autorité égyptienne du Canal de Suez (SCA).
Mais après six jours de blocage, l’Ever Given a recommencé à bouger. Des cris de victoire et des hurlements de joie ont retenti partout en ce jour glorieux pour les Egyptiens. Le matin du 29 mars, les travailleurs égyptiens ont réussi à renflouer et à réorientation le navire. Le peuple égyptien tout entier était fier des travailleurs du Canal de Suez. Le président Abdel Fattah Al-Sissi a remercié les travailleurs égyptiens qui ont donné une image respectable de l’Egypte et qui ont réalisé une performance plus qu’honorable.
Tout cela est relaté dans un style simple et des dessins animés pour enfants dans le livre « Le Canal qui ne connaît pas l’impossible ».
Cette crise a prouvé au monde entier que la grande expertise et les efforts égyptiens ont permis de couronner avec succès les travaux de renflouage visant à faire flotter le navire et à le déplacer sans dommages techniques.
Pour l’écrivaine Samah Abou Bakr Ezzat comme pour tous les habitants de la ville d’Ismaïlia et tous les Egyptiens, le Canal de Suez est une artère extrêmement importante.
Durant une semaine, n’entendant pas le sifflet des navires comme toujours car le mouvement de la navigation s’était arrêté en raison de la crise et compte tenu du caractère unique et des exploits des Egyptiens pendant les crises, elle a décidé d’écrire une histoire pour les enfants en leur racontant l’histoire du Canal.
La narratrice a travaillé d’arrache-pied pour que le livre « Le Canal qui ne connaît pas l’impossible » voie le jour.
Elle explique qu’au-delà que le bouquin renferme de riches infos, elle a voulu le relier à deux importantes choses. Premièrement, l’atmosphère et l’ambiance du Canal que la plupart des enfants ne connaît pas. Deuxièmement, la relation humaine entre l’enfant et son grand-père.
“ En tant qu’écrivaine, j’ai voulu jeter la lumière sur cette chère relation. C’est une relation qui manque à nos jours. Peut-être aussi, parce j’étais influencée par ma grand-mère. Sans le sentir donc, je me suis dirigée vers cette relation”, analyse Samah.
“J’ai tissé cette relation chaleureuse entre l’enfant et son grand-père. Ensuite, l’expertise est très importante. Une génération qui tend sa main vers l’autre. Le père raconte chaque jour à son enfant ce qui s’est passé dans la crise de l’Ever Given. Et l’enfant à son tour écoute les conseils de son papa. Le petit-fils Mansour écoute les histoires de son grand-père attentivement. Sa façon même de relater le conte ou la morale a eu un impact sur le petit et sur son choix dans l’avenir de devenir Capitaine comme son père et son grand-père”, déclare l’écrivaine pour enfants au Progrès Egyptien.
Pour moi, c’est très important, en plus des infos et des détails entourant le sujet principal, j’ai voulu relier le livre à une relation humaine, au vocabulaire du Canal comme El-Semsemeya,(un instrument musical totalement lié au creusement du Canal du Suez). Le relier également au travailleur de la drague « Am Arabi » et enfin au verset chanté sur les mélodies du Semsemeya”:
“Le chef de la Marine, chef de la lutte égyptienne”

“J’ai voulu insérer ces choses dans le contexte dramatique de l’histoire pour présenter un tableau panoramique, humain, social, plein de chaleureux sentiments. Je souhaite également que cette relation et ses chauds sentiments se poursuivent dans notre société et que les enfants connaissent bien ses sentiments et ce lexique cher à notre patrie et à notre environnement” a-t-elle conclu.
La belle écrivaine a travaillé à l’écriture de son histoire dans un tissu dramatique, à travers l’enfant Mansour Maher Mounir, qui vit dans la région du Canal de Suez, avec son père, capitaine au Canal de Suez. L’auteur a essayé de simplifier son vocabulaire pour les enfants à travers les mots du grand-père qui a dit que “Le navire équivaut à la taille de quatre terrains de football. C’est une histoire informative, humanitaire et historique, dans laquelle, Samah a cité le jour de la nationalisation du Canal de Suez, où les troupes étrangères ont quitté le Canal.
Seuls, les Egyptiens ont réussi à gérer la navigation. Voulant ainsi transmettre aux enfants les défis que les Egyptiens ont pu surmonter. Liant par sa façon d’écrire entre le passé et le présent et mettant en avant la valeur de l’esprit d’équipe, elle voulait que d’autres valeurs soient claires et précises, parmi lesquelles figure la relation d’amitié entre le grand-père de l’enfant (le héros de l’histoire), et le travailleur sur la drague du Canal. Elle s’est également intéressée à documenter l’Histoire du Canal de Suez en évoquant « La fête des guides», une des importantes fêtes célébrées au Canal de Suez.
Dans le livre, elle essaie de transmettre des messages d’espoir aux jeunes, tout en reliant le passé au présent dans l’histoire. A travers un jeune enfant qui suit les événements de la crise parce que son père travaille comme capitaine au Canal et n’a pu passer aucune nuit avec ses enfants depuis le début de la crise.
L’histoire est accompagnée des Dessins de Sally Samir soucieuse des simples détails du récit. La dernière phrase que l’enfant dit à son grand-père alors qu’il était au bord du Canal, hissant le drapeau égyptien : « Je te promets, mon grand-père, que je serai un capitaine habile comme mon père”. Elle termine son histoire avec une note positive et joviale pour ainsi transmettre aux jeunes générations des messages de fierté et d’amour.
