Après trente ans de silence, le canon de Ramadan situé au Musée de la Police à la Citadelle de Salah Eddine, verra résonner ses tirs. Le ministère des Antiquités vient de restaurer le canon pour qu’il annonce le moment de l’iftar aux jeûneurs. Dans le temps, le canon était le meilleur moyen de prévenir les fidèles que l’heure était venue de rompre leur jeûne. En fait, la coutume autour du canon de l’iftar serait née d’une coïncidence. À l’époque où la dynastie mamelouke régnait sur l’Égypte, le premier jour du Ramadan 865 (année 1465), le gouverneur mamelouk Khochkadam, avait reçu un canon en cadeau. Au moment du coucher du soleil, il faisait un test de tir au canon. Les habitants pensèrent que ce son était un signal pour rompre le jeûne. Trouvant cette idée réjouissante, Khochkadam ordonna qu’un coup de canon soit tiré chaque jour du Ramadan au crépuscule pour annoncer l’heure de l’iftar. Mais il existe une autre histoire, d’après le livre “Ramadan à l’époque pré-islamique et dans l’Islam” de Dr Ahmad Al-Manzalaoui. Le premier tir de canon à Ramadan a eu lieu sous Mohamed Ali Pacha. Il s’agissait d’un canon venu d’Allemagne et que Mohamed Ali en voulait essayer le tir. L’idée d’un tir de canon au moment de l’iftar fut appréciée par les gens et devint une habitude. Une troisième histoire indique que le tir de canon fut entendu pour la première fois au moment de l’iftar, sous le Khédive Ismaïl, lorsqu’un soldat avait tiré, par erreur, lors de la maintenance d’un canon.