Le Centre d’enregistrement des antiquités égyptiennes a soufflé, la semaine dernière sa 67e bougie depuis sa création. Au début de sa création le 25 avril 1956, le Centre avait comme but de documenter et d’enregistrer tous les documents en rapport avec les temples de Nubie avant, pendant et après les travaux de sauvetage des temples dans le cadre de la campagne internationale lancée par l’UNESCO en vue de sauver ces temples avant la construction du Haut Barrage.
En effet, l’appel à la sauvegarde des monuments de la Nubie a été lancé de l’UNESCO le 8 mars 1960. Ainsi naît la notion de « patrimoine universel ». Le principe essentiel est de déplacer les sanctuaires hors des lieux menacés pour les exposer à nouveau, le plus près de leur site d’origine dans la même orientation, à l’abri des eaux du futur Lac Nasser.
Dr Hécham El-Leithi, chef du Centre d’enregistrement des antiquités égyptiennes, a expliqué qu’avec les travaux de sauvegarde une autre mission a commencé, celle d’enregistrer les temples nubiens d’une manière scientifique spécialisée avant le déplacement de leur emplacement d’origine.
El-Leithi a ajouté qu’après la documentation et l’enregistrement des temples de la Nubie, le Centre a continué à effectuer la même tâche : l’enregistrement archéologique et la documentation de plusieurs sites archéologiques dans toute la République. Il a documenté et enregistré un certain nombre de monuments à Louxor, surtout dans la Vallée des Rois et des Reines. En outre, le Centre joue un rôle majeur en fournissant aux scientifiques et aux chercheurs les matérieaux scientifiques nécessaires à leurs études, et aussi d’en profiter de cette coopération pour l’enregistrement scientifique des travaux de restauration et d’inspection périodique effectués par le Conseil supérieur des antiquités.
D’ailleurs, le Centre aide à conserver les documents recueillis lors de l’enregistrement pour en travailler avec d’autres organismes et diverses universités scientifiques et techniques. Comme le cas de la coopération fournit entre le Centre et l’Institut du patrimoine culturel coréen. Les deux côtés travaillent aux préparatifs d’un des méga projets, celui du démantèlement et du recomposition du premier pylône du temple de Ramesseum. Le Centre réalise actuellement plusieurs projets visant à documenter les monuments égyptiens à Louxor, Assouan, Esna, Assiout et Alexandrie.
A Louxor, le Centre travaille dans les temples de Ramesseum et de la cité de Hébou, à la nécropole de la Vallée des Reines surtout dans la tombe de Néfertari, dans la Vallée des Rois dans les tombes de Toutankhamon et d’Amenhotep II, à la nécropole des Nobles dans la région de Cheikh Al-Qorna et à la nécropole des ouvriers à Deir El-Madina.
En plus de l’achèvement de la documentation et de l’enregistrement du temple Al-Agouz à l’ouest de Louxor, le Centre travaille aussi à documenter les deux tombes « Ribu » et « Samout » à l’ouest de Louxor. De plus, le centre effectue le projet de numérisation des images en noir et blanc résultant du travail d’enregistrement en les numérisant et les convertissant dans un format numérique.
Le Centre travaille avec des missions archéologiques et des organismes scientifiques étrangères dans les différents chantiers, tels que la mission conjointe égypto-française dans le temple de Ramesseum, la mission égypto-brésilienne dans les tombes n° 123 et 368 à Louxor, et la mission conjointe égypto-espagnole à Deir el-Bahri à Louxor. En plus du projet qui vise à documenter et à enregistrer le Temple d’Esna en collaboration avec la mission allemande de l’Université de Tubingen, à enregistrer et à documenter le Temple de Ramseum à travers la Mission française, et à documenter et enregistrer le cimetière de “Ba”. Et enfin, le Centre collabore avec l’Institut allemand d’archéologie au Caire pour préserver et numériser les archives scientifiques au centre.