Cette statue est nommée le cuisinier « rôtisseur » de Niankhepi. Elle est fabriquée en bois peint et appartient à la 5ème dynastie.
La statue est vraiment particulière. L’homme porte une coiffure qui laisse ses oreilles déga- gées. Son visage est rond, ses yeux sont en amande et cernés de Kohol, leur iris est noire et se détache sur un blanc de l’œil. Quant aux sourcils, ils sont longs et noirs, son nez est aplati et sa bouche est fermée, peut-on lire sur égyptophile.
Ses épaules sont carrées, mais son torse est mince. Il est vêtu d’un simple pagne blanc, étroit, que l’on imagine d’un tissu assez épais.Il n’est pas vraiment accroupi, mais assis dans cette attitude que l’on rencontre encore si souvent en Égypte aujourd’hui, pieds bien à plat au sol, et jambes repliées à angle droit, genoux hauts. Cette position implique que son vêtement retombe entre ses jambes jusqu’au sol. Son bras droit est à moitié plié, et “de la main droite il attise la flamme, avec l’espèce d’éventail que les Égyptiens employaient à cet usage” (Eugène Grébaut).
L’éventail a la forme d’une fleur de papyrus et les stries qui sont peintes accentuent l’assimilation… Sa main gauche enserre un bâton de bois, au bout duquel est empalé un canard. Il peut ainsi, sans se brûler, le maintenir au-dessus des braises et tourner la broche. Le brasier, alimenté par des morceaux de charbon peints en noir, est entretenu dans un récipient, rond, peu haut, de couleur terre cuite.
Ce “cuisinier”, haut de 24 cm, a été découvert, en 1894, à Meir, dans l’une des nécropoles de l’ancienne “Kis” – chef-lieu du quatorzième nome – réservée aux gouverneurs et fonctionnaires de l’Ancien et du Moyen Empire.