L’égyptologue britannique Howard Carter a trouvé, parmi le trésor du roi légendaire Toutankhamon, le diadème royal, qui est une pièce sublime. C’est un exemplaire d’excellent degré de maîtrise atteint par les orfèvres. Le diadème pourvu d’une riche décoration, est composé d’un bandeau circulaire délicatement cloisonné. Au niveau supérieur, et au niveau inférieur, courent deux fines frises composées d’une alternance de petits rectangles de lapis-lazuli et de turquoise. Les deux nuances de bleu, l’un lumineux, l’autre profond, se conjuguent de façon ravissante … Ce diadème est fabriqué en or, verre, obsidienne, malachite, calcédoine et lapis-lazuli. Carter l’a trouvé sur sa momie en novembre 1925, il est porté autour de la tête comme signe de la royauté, il est posé sur les cheveux.
A l’avant du bandeau se dressent fièrement les insignes de la royauté, de la puissance que le souverain exerce sur les Deux Terres : le vautour et le cobra. Devenus les symboles de l’unification du royaume, “leurs têtes étaient souvent placées côte à côte sur le devant des coiffures portées par les rois lors des occasions d’État, et sur les coiffures de leurs statues et autres représentations”.
A l’arrière, le bandeau est, avec une touche de féminité, agrémenté d’un nœud délicat qui retombe en pans inégaux. “Incrusté de calcédoine ; les fleurs de papyrus qui le flanquent sont en malachite. Deux uraeus suivent les deux rubans d’or latéraux” précise Christiane Desroches Noblecourt dans son excellent “Toutankhamon”.