L’Islam est une religion qui prône l’équilibre dans tous les aspects de la vie, y compris la relation que l’être humain entretient avec son propre corps. Le repos et le sommeil sont des bienfaits divins et des droits fondamentaux de l’homme que l’Islam reconnaît et encourage. Allah, dans Sa sagesse infinie, a instauré un rythme naturel où alternent le travail et le repos afin de préserver la santé physique et spirituelle du croyant.
Le sommeil, un signe de la miséricorde divine
Le Coran met en avant le sommeil comme un signe de la puissance d’Allah et une nécessité pour l’homme :
“Et c’est Lui qui, de Sa miséricorde, a fait pour vous la nuit et le jour, afin que vous vous y reposiez et que vous recherchiez de Sa grâce. Peut-être serez-vous reconnaissants.”
(Sourate 28, Al-Qasas, verset 73)
Ce verset souligne l’importance de la nuit comme un temps de repos et de régénération. Le corps humain, tel qu’Allah l’a conçu, a besoin de cette alternance pour fonctionner correctement.
Dans un autre passage, Allah rappelle que le sommeil fait partie de Ses bienfaits :
“Et Nous avons fait de votre sommeil un repos, et Nous avons fait de la nuit un vêtement, et Nous avons fait du jour un moyen de subsistance.”
(Sourate 78, An-Naba, versets 9-11)
Le sommeil est ainsi présenté comme un repos réparateur, une nécessité physique et spirituelle permettant à l’homme de reprendre des forces pour mieux assumer ses responsabilités.
Le Prophète Mohammed et la modération dans l’adoration
L’Islam encourage la ferveur spirituelle, mais condamne les excès qui affaiblissent le corps. Le Prophète Mohammed (paix et bénédiction soient sur lui) a donné l’exemple d’un équilibre entre adoration et repos.
Un jour, il entendit parler de trois compagnons qui voulaient intensifier leur piété en jeûnant tous les jours, en priant toute la nuit et en renonçant au mariage. Le Prophète leur répondit :
“Par Allah, je suis certes le plus craintif d’Allah parmi vous et le plus pieux, mais je jeûne et je romps le jeûne, je prie et je dors, et j’épouse des femmes. Celui qui se détourne de ma voie n’est pas des miens.”