Chez les musulmans comme chez les chrétiens, la cérémonie du henné se déroule la veille du mariage.
Plusieurs processions se déroulent entre la maison de la fiancée et celle du fiancé dans les villages et la campagne. Le henné est placé sur un grand plateau rectangulaire. Des bougies, au nombre indéterminé, sont plantées dans le henné sur lequel sont inscrits les noms des futurs mariés.
Par: Nermine Khattab
Pendant ce temps, le fiancé retourne chez lui, toujours accompagné des tambourins et des fifres. C’est à son tour de voir les paumes de ses deux mains être enduites de henné ainsi que la plante de ses deux pieds par un homme de sa famille.
Les fiançailles et les mariages chez les Coptes sont toujours régis par l’ancien droit pharaonique. Elles se déroulent en trois étapes: gabaniot, nous aklil et aklil.
Les usages qui précèdent les fiançailles et le mariage sont très rigides, mais tendent à disparaître. Souvent jeunes gens et jeunes filles ne se connaissent pas avant les fiançailles car le choix est fait entre les deux familles sans prendre en considération leur avis. Parfois, le jeune homme se rend à l’église pour repérer une fille. Son choix fait, il se rend avec sa mère à la maison de la jeune fille convoitée pour un premier contact. Parfois c’est la mère qui propose à son fils, la jeune fille. Ils sont reçus au salon, la jeune fille vient apporter le thé ou le café et s’en va en refermant la porte. Si le garçon, après avoir bu son café ou son thé, dit qu’il était bon, c’est qu’il accepte la jeune fille. S’il ne dit rien, il ne reste plus qu’à s’en aller et entreprendre une autre tentative.
Le jour des fiançailles, le garçon offre des bijoux à sa fiancée et un accord se fait alors pour les éventuels achats des meubles de la chambre à coucher et du matériel domestique en fonction de la somme versée en bijoux par le garçon. C’est en effet, du moins souvent, la famille de la jeune fille qui achètera ce qu’il faut pour meubler la maison du nouveau foyer. Si les fiançailles sont rompues, la jeune fille doit rendre tout ce qu’elle a reçu le jour de ses fiançailles.
Les fiançailles religieuses se font parfois en privé. C’est le gabaniot. Le prêtre se rend à la maison de la fiancée et dit “Notre Père…” dont le premier mot en langue copte est justement “Gabaniot…”. La signature de l’accord et du contrat des fiançailles se fait alors par l’échange des anneaux qu’ils portent à la main gauche jusqu’au mariage.
Les fiançailles officielles se font souvent à l’église et consistent en une cérémonie appelée “nous aklil” (demi-couronnement). C’est une sorte de demi-mariage avec l’échange des anneaux à la main gauche et la signature de l’accord sur le contrat de mariage. Cette cérémonie est encore appelée “aqd el-amlâk” (contrat de mariage). Le prêtre commence par faire signer le contrat de mariage aux fiancés et aux témoins et par retirer les anneaux des deux fiancés qu’il noue dans un mouchoir que lui a remis le garçon et il tient ce mouchoir dans sa main droite avec la croix de bénédiction.
La cérémonie du mariage est appelée “aklil”, le couronnement. Pendant cette cérémonie le prêtre retire les anneaux du mouchoir et les passe aux mains droites des époux avant de poser une couronne sur la tête de chacun d’eux, mais garde le mouchoir avec lui. La cérémonie est souvent très bruyante et la voix du prêtre et des diacres est couverte par les cris et les “zagarit” (les youyous des femmes). Personne n’écoute ce que dit le prêtre ou ce que chantent les diacres. Pendant toute la cérémonie du mariage, des femmes passent une aiguille avec un bout de fil entre les vêtements du garçon et de la fille pour bien montrer qu’ils sont unis.