Par: Zaki Mostafa

 L’artiste égyptien Adel Imam n’a pas obtenu le titre de « Le Leader » pour rien. Il a plutôt consacré toute sa vie au service de l’art égyptien et s’est spécialisé dans la comédie, que ce soit au théâtre, au cinéma ou à la télévision.

Même les œuvres sérieuses doivent recevoir une touche d’humour pour que le public ne s’en lasse pas. Il fut artistiquement surnommé « Le leader et la Quatrième Pyramide » pour sa persévérance et son activité continue jusqu’à l’âge de 80 ans, tout en étant le héros absolu, ainsi que pour ses prises de position frappantes en matière d’illumination nationale: il a exprimé son rejet du terrorisme à travers ses œuvres artistiques, comme il l’était au plus fort des attentats terroristes des années 80 et du début des années 90 contre les théâtres et les cinémas. Il a parcouru toute l’Egypte avec son théâtre, sans se soucier de la façon dont les extrémistes pourraient lui faire du mal.

Il a commencé sa carrière artistique sur la scène de l’Université du Caire. Il a obtenu une licence en agriculture  de ladite université et a ensuite commencé à travailler dans le cinéma.

 Il a travaillé dans le théâtre et le cinéma, où il a participé à la pièce “Moi, lui et elle”(1963) alors qu’il était en troisième année d’université.

 Imam est considéré comme l’un des acteurs les plus célèbres et les plus populaires en Égypte et dans le monde arabe. Il était célèbre pour ses rôles comiques mêlant films politiques et romantiques et questions sociales. Au début de son ascension, il a joué le rôle principal dans des films plus sérieux, des œuvres qui combinaient comédie et romance, comme “Ma femme est directrice générale” (1966) et “La dignité de ma femme” (1966/1967) et “Mon gobelin” (1968). Adel Imam a débuté sa carrière artistique au début des années soixante, et sa renommée s’est notamment accrue après la pièce “École des émeutiers” (1973).

 À ce jour, il a présenté 126 films, 16 séries, 11 pièces de théâtre et une série radiophonique avec le chanteur Abdel Halim Hafez intitulée “S’il vous plaît, ne me comprenez pas rapidement” (1973).

Imam a joué le rôle principal dans plusieurs des films les plus rentables de l’histoire du cinéma égyptien, car ses films dans les années 80 et 90 étaient les plus rentables du cinéma à cette époque, ce qui le rendait supérieur au reste des acteurs. Ses contributions à l’industrie du cinéma et du théâtre ont consisté à aborder les problèmes sociaux et politiques du monde arabe. Ce qui lui a valu une grande renommée dans le monde entier et a fait de lui l’une des personnalités publiques arabes les plus influentes des années 1980 et 1990. Certaines de ses œuvres cinématographiques et télévisuelles sont audacieuses et suscitent des controverses en raison de ses discussions sur des questions sociales, politiques et religieuses importantes, telles que les crises arabes avec Israël et le Danemark.

 Adel Imam est un acteur controversé, il a acquis une renommée et une base de fans, et en même temps, il a des ennemis dans les cercles artistiques et populaires. En janvier 2000, il a été nommé ambassadeur de bonne volonté auprès du Haut-Commissaire des Nations Unies.