C’est le berceau de la plus ancienne civilisation humaine. Sa richesse culturelle, dotée d’un patrimoine islamique est sans égale. Son architecture islamique époustouflante lui a donné le surnom de « Ville aux mille minarets ». A l’occasion du mois de Ramadan, le Progrès Égyptien passe en revue, chaque semaine, des éléments architecturaux les plus importants qui surplombent Le Caire avec ses différents styles architecturaux de différentes époques.
Le minbar et le mihrab sont deux éléments constitutifs importants à l’intérieur de la mosquée. Normalement, le mihrab se situe à la droite du minbar. Cette plateforme surélevée est atteinte par des marches. Il y a souvent une porte pour accéder à la plateforme et celle-ci est fréquemment surmontée d’un dôme ou d’un auvent.
Le minbar
Le minbar est l’élément le plus important dans une mosquée. En entrant, tous les fidèles le cherchent, car il indique la direction de la prière, autrement dit la Qiblaa, c’est-à-dire la direction de la Mecque vers laquelle prient les musulmans. A l’époque du Prophète Mohamed (Salut et paix sur lui), il utilisait déjà un minbar pour prêcher.
Du fait, Ce n’est qu’en 750 qu’on retrouve des minbars dans toutes les mosquées d’Egypte, et cela à la suite d’une réclamation du calife Mu’Awiya. Et c’est à l’époque fatimide qu’on commença à construire des minbars dotés d’un toit élevé sur lequel est dressé un dôme très haut, en ayant aussi une porte par laquelle s’introduit l’Imam seul et qui se ferme derrière lui. D’habitude, le minbar est bâti avec des escaliers, dont les tapis couvrent ses marches.
Le minbar est conçu à partir de différents matériaux en fonction de la zone géographique ainsi que de différents décors : on peut trouver des minbars construits en bois. Ceux-ci avaient la particularité de pouvoir être déplacé dans la zone de rassemblement des fidèles. Cette pratique du minbar mobile a existé dans certaines parties du monde islamique, en particulier en Afrique du Nord.
En effet, le minbar est considéré comme un banc à prêcher pour l’Imam pendant la grande prière du Vendredi à midi. Le minbar est placé à droite du mihrab et fait face aux fidèles assemblés, c’est donc permis à l’Imam de se mettre en face des prieurs. En plus, le minbar aide dans certains cas à enseigner la religion et à conseiller les gens quotidiennement lorsqu’il y a un besoin.
C’est dans la Grande Mosquée de Kairouan que se trouve le plus ancien minbar du monde musulman.
Le mihrab
Le mihrab désigne un lieu particulier dans la mosquée. Il s’agit d’une niche creusée à l’intérieur du mur, avec pour objectif d’accueillir l’Imam, et c’est un lieu réservé pour diriger la prière. En effet, le mihrab a deux fonctions : elle indique la direction de la Qibla, c’est-à-dire la Mecque et c’est aussi le lieu où se place l’Imam pour diriger la prière. A l’époque du prophète Mohamed (Salut et paix sur lui), le mihrab n’existait pas dans sa mosquée. Ce mot n’existait pas, le prophète se positionnait et guidait la prière sans le mihrab.
D’ailleurs, le premier mihrab conçu à l’intérieur de la mosquée du Prophète a eu lieu lors des restaurations effectuées, dès l’année 88 de l’Hégire à l’époque du calife Omar Ibn Abdel Aziz. Au début le mihrab n’était qu’une petite case creusée dans le mur pour indiquer la place de la Qiblaa, petit-à-petit, cette case a été agrandie pour être une niche creusée à l’intérieur et à chaque fois que la mosquée s’agrandissait, le mihrab se déplaçait également.
Cette niche est en général plus ou moins profonde et plus ou moins grande. Il pouvait en exister plusieurs dans une même mosquée, mais demeuraient toujours dans la même direction de la Qiblaa.