Le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Dr Badr Abdel-Aati, a rencontré, mardi 11 février, Dr Victoria Coates, vice-présidente de la Heritage Foundation, un influent centre de recherche américain.
Au cours de cette rencontre, Dr Abdel-Aati a souligné l’importance que l’Égypte accorde au dialogue avec les think tanks et instituts de recherche américains. Il a également exprimé la volonté de son pays de renforcer la coopération entre les centres d’études égyptiens et américains, mettant en avant la nature stratégique des relations entre l’Égypte et les États-Unis, ainsi que le rôle clé du Caire dans le soutien à la sécurité et à la stabilité au Moyen-Orient.
Un large échange sur les crises régionales
Les discussions ont porté sur les principales crises qui secouent la région, notamment la situation à Gaza, en Syrie, en Libye, au Soudan ainsi que le différend autour du barrage éthiopien.
Concernant la cause palestinienne, le ministre a exposé les efforts déployés par l’Égypte pour faire respecter l’accord de cessez-le-feu, faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et initier une phase de reconstruction et de relance économique.
Sur le dossier soudanais, Dr Abdel-Aati a réaffirmé l’engagement de l’Égypte en faveur de la stabilité des institutions de l’État soudanais, appelant à un arrêt immédiat des hostilités et au respect de l’unité et de la souveraineté du territoire soudanais.
S’agissant de la crise syrienne, le ministre a insisté sur la nécessité de préserver l’intégrité territoriale de la Syrie et de promouvoir un processus politique inclusif, garantissant la participation de toutes les composantes de la société syrienne afin de faire du pays un acteur de stabilité dans la région.
La question de l’eau et la stabilité en Libye
Abordant la question de la sécurité hydrique, Dr Abdel-Aati a rappelé que l’eau constitue une priorité absolue pour la sécurité nationale égyptienne. Il a insisté sur la nécessité de parvenir à un accord juridique contraignant concernant le Grand Barrage de la Renaissance, qui garantirait les droits des pays en aval tout en respectant les intérêts de toutes les parties concernées.
Concernant la Libye, il a plaidé pour une résolution rapide de la crise gouvernementale, avec la formation d’un gouvernement unifié, condition essentielle à l’organisation des élections présidentielles et législatives. Il a également souligné la nécessité de mettre fin à toute ingérence étrangère en Libye afin de préserver son unité et sa souveraineté.
Cette rencontre a ainsi permis un échange approfondi sur les dynamiques régionales et les défis sécuritaires, confirmant l’engagement de l’Égypte en faveur de la stabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.