« Les trésors du rez-de-chaussée » est le nom de l’exposition organisée au musée égyptien du Tahrir, pour célébrer les 120 ans de l’inauguration du musée. Celle-ci renferme des pièces exposées pour la première fois. Il s’agit des pièces rares stockées dans le rez-de-chaussée du musée pour longtemps, entre-autre le couvercle d’un sarcophage en bois datant de la Basse Époque, la tête d’une statue en calcaire, et d’autres précieuses pièces.

Tout au long d’un mois, les fans de la civilisation égyptienne ancienne ont un rendez-vous avec des monuments exposés pour la première fois à l’entrée du musée égyptien devant la salle principale. Parmi ses chefs-d’œuvre le couvercle en bois d’un sarcophage datant de la Basse Époque, il appartient à une dame nommée Isis-Wart. Ce couvercle illustre des scènes du Livre des Morts, comme le tribunal d’un défunt en mesurant le poids de son cœur, la momification d’un défunt et l’étape de l’enveloppement ou la bandelette entière de la momie avec des tissus en lin sauf sa tête, sur laquelle est mis le masque funéraire doré. Une autre scène montre un scarabée ailé qui pousse le disque solaire. De même, l’exposition comprend la tête en calcaire de la reine Ti, épouse du roi Amenhotep III et la mère du pharaon Akhnaton. Celle-ci porte une perruque avec une capuche sous la forme d’un faucon ailé, datant du Nouvel Empire.
Un plan de rénovation

« A l’occasion de cette célébration, le musée organise des visites guidées dans les différentes salles du musée accompagné par les conservateurs pour mettre en valeur ses artéfacts les plus importants » a annoncé la directrice du musée égyptien Mme Sabah Abdel Razek. Et de poursuivre que le musée faisait l’objet d’un grand plan de développement intégré. Ce plan vise à la réhabilitation du musée à la haute de sa valeur archéologique et historique. Ledit plan est supervisé par un comité scientifique égyptien avec la coopération de cinq directeurs des musées européens : Le Musée Égyptien de Berlin en Allemagne, le Musée Égyptien de Turin en Italie, le musée de Louvre en France, le British Museum en Angleterre, le Musée National des Antiquités de Leiden aux Pays-Bas ; en plus de l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO), le Bureau fédéral de la construction et de la planification régionale et l’Institut central d’archéologie. Et cela afin de mettre en vigueur une vision stratégique mondiale pour le musée, selon le communiqué publié par le ministère du Tourisme et des Antiquités.
D’ailleurs, le nouveau scénario de l’exposition du musée est en train de redévelopper. Il jettera la lumière sur des nouveaux monuments cachés citant par exemple, la statue des rois Khéops, Khéphren et Mykérnios et les deux fresques des oies de Meïdoum. En addition, d’une statue du pharaon Djéser qui sera exposée pour la première fois. Selon Abdel Razek, les grandes salles des trésors de Tanis seront inaugurées. Ces salles renferment des pièces exposées différemment après les travaux de renouvèlement dans la salle.Le trésor de Tanis a remplacé les trésors du roi Toutankhamon dans la salle N.3.Quant à la salle N 34, elle est restaurée avec la coopération de l’ambassade australien au Caire.

Ce qui caractérise cet ancien musée est qu’il est l’un des plus grands musées consacrés à l’Antiquité Egyptienne. Il expose toute une précieuse collection dans un édifice architectural exceptionnel, construit par l’architecte français Marcel Dourgnon. C’était le premier bâtiment construit spécifiquement pour devenir un musée. Des objets de toutes sortes, statues, sarcophages, cercueils, fausses portes, vases canopiques, outils, bijoux ils sont tous exposés dans les différentes salles du musée. En 1863, le Khédive Ismail a décidé de construire un musée dédié aux antiquités égyptiennes. Au début son emplacement était à Boulac
L’année dernière, les yeux du monde entier se sont braqués sur le musée, surtout avec le défilé du cortège des momies royales et leur transfert vers le musée de la Civilisation Égyptienne à Fostat n’a pas négativement impacté le musée. Ce grandiose événement a donné l’opportunité aux autres trésors du musée de réapparaître.

Parmi la collection unique et remarquable de la civilisation égyptienne ancienne exposée dans les salles du musée, citons par exemple « La Palette de Narmer », qui est le plus ancien monument gravé dans l’histoire. Elle date de plus de 5.000 ans. Il y a aussi le squelette de Wadi El Kobania à Assouan, découvert en 1982 sur la rive occidentale du Nil. Il remonte à plus de 20 mille ans. Le rez-de-chaussée renferme les grands et les lourds objets comme les statues colossales, les cercueils et fausses portes.
