« L’avenir est une porte, le passé en est la clé », une belle citation de Victor Hugo, décrivant l’importance du passé et comment il est considéré comme étant le portail de l’avenir. Allant de ce point, jeter un œil sur le passé est primordial, ça complète notre perspective. Par rapport à ce contexte, l’Égypte est dotée d’un patrimoine riche. Les palais royaux et les résidences s’inscrivent parmi les patrimoines du pays.
Le Progrès Égyptien vous propose un voyage dans les couloirs d’un des palais royaux d’un type un peu particulier, le palais de Ras el-Tin à Alexandrie.
Connu comme l’un des plus beaux palais royaux et présidentiels de l’Égypte, le palais de Ras el-Tin est l’un des palais historiques les plus anciens. Son importance historique vient du fait qu’il était témoin de l’établissement de la famille alaouite qui a duré 150 ans en Égypte. Le palais vit aussi le départ du roi Farouk Ier sur son yacht royal en mettant fin à la famille royale lors de la révolution en 1953.

Histoire du palais
Ce palais qui est doté d’une vue particulière, donne sur la Méditerranée. Il a été nommé Ras el-Tin, car dans cette région, il y avait des plantations de figues (en arabe : Tin. A l’origine, le palais devait être une forteresse, conçue sous l’ordre de Mohamed Ali Pacha, pour être le siège de son règne. En 1928, il a fait appel aux ingénieurs étrangers parmi lesquels l’ingénieur français Serizi Bek qui était chargé de créer la maison de l’Industrie, en plus il a supervisé l’établissement du pavillon de Hareem. Sa construction connut plusieurs phases. La première fut lancée dès 1811, mais ce palais à ces débuts était alors fort modeste pour en terminer en 1818 une première phase. Sa construction est relancée en 1834 et il faudra onze ans pour compléter la construction originale en 1845. Des travaux complémentaires et la construction de pavillons supplémentaires ont été réalisés jusqu’en 1847, quand il a été officiellement inauguré par le khédive Ismail, dans un style plus occidental, alors qu’il avait été conçu à l’origine dans un style turc par l’architecte italien Romerio avec des éléments architecturaux et d’ornementation de l’architecte italien Pierto Avoscani.
Cependant, ce qui reste du palais bâti par Mohamed Ali Pacha est le portail qui porte son nom et quelques colonnes de granit, peut-on lire sur presidency.eg. En effet, c’est avec la période du règne de Khédive Ismail que le palais de Ras el-Tin est devenu le lieu de résidence d’été pour les descendants de la famille royale. Plus tard, le palais fut rénové, pendant le règne du roi Fouad, où trois étages sont construits ainsi qu’une mosquée. C’est avec le règne du roi Farouk qu’un bâtiment dédié aux princesses a été ajouté, et par cela, la reine et les princesses joignaient le roi au palais. Il est à mentionner que le Khédive Ismail a construit une gare à l’intérieur du palais pour faciliter son déplacement avec sa famille du palais au Caire, notons aussi que le roi Fouad a rénové ce train en 1920.

Le palais est bâti à une forme architecturelle spéciale, L’ensemble architectural du palais est entouré par 12 feddans des grands jardins qui sont de style régulier, aussi entouré de magnifiques jardins de figuiers, c’est d’où il fut inspiré de son nom. D’ailleurs, en 1924, le peintre italien Giuseppe Amisani est venu en Égypte pour décorer ce palais : il a peint un portrait du roi Farouk.
D’ailleurs, le palais eut été rénové surtout la partie qui restait de Mohamed Ali Pacha. La porte est était entourée de deux lions en marbre et elle comprenait six colonnes en granites portant des linteaux. Ces derniers renfermaient sept cercles avec des versets coraniques écrits enc uivre. Les travaux de restauration ont compris le renforcement des murs, des toits, des éléments architecturels et décoratifs qui harmonisent avec le style de construction ainsi que les matières utilisées dans les ornements comme le marbre, le cuivre et le cuivre doré.