Le palais Aïcha Fahmy à Zamalek a accueilli la semaine dernière l’inauguration du «Parcours», une exposition dédiée au regretté sculpteur Adam Henein. Ont pris la peine d’y assister, l’artiste Farouk Hosni, ancien ministre de la Culture, Dr Khaled Sorour, chef de le secteur des Beaux-Arts au Ministère de la Culture, et un grand nombre de disciples et d’étudiants du défunt sculpteur. L’exposition est un évènement à titre posthume du célèbre sculpteur égyptien et peintre d’un immense talent. L’exposition est le premier regard rétrospectif de l’artiste, Adam Henein, depuis sa mort en mars 2020. La Grande Exposition s’inscrit dans le cadre de la volonté du Ministère de la Culture, représenté par le Secteur des Beaux-Arts, d’honorer un symbole de l’art égyptien après sa disparition l’année dernière, en reconnaissance de sa grande carrière de créateur. Selon son neveu Nagui Chehata, a qui parole était donnée, le décès de son oncle était survenu pendant la période pique du Coronavirus l’année dernière où toutes les activités étaient quasiment annulées. La raison pour laquelle l’exposition était une manière de lui faire les adieux d’une façon honorable. L’exposition, qui dure jusqu’au 5 juin, retrace la carrière d’Adam Henein, le pionnier des années cinquante du siècle dernier jusqu’à sa mort, avec une collection unique de plus de 150 œuvres d’art, notamment en sculpture et photographie, ainsi que des statues en bronze et en bois qui forment des échantillons de toutes les productions de l’artiste dans leurs différentes étapes. L’exposition relate le parcours artistique de cette célébrité et pionnier hors du commun, une sorte d’immortalisation pour tous les pionniers de l’art en Egypte et à l’étranger d’un artiste qui a gravé son nom dans la mémoire de l’art égyptien comme l’un de ses grandes marques dont nous sommes toujours fiers. Au fil d’une vie artistique accomplie, Adam Henein a inventé des formes et des volumes, décliné la subtilité des couleurs à partir de pigments naturels, cherché matières et matériaux dans les ressources du pays. Ses œuvres se distinguent par une focalisation sur l’environnement local et l’héritage égyptien antique. Il a la capacité d’exprimer la réalité sociale. Cette exposition est organisée en coopération avec la Fondation Adam Henein pour les Beaux-Arts, initiée par le regretté artiste pour prendre soin de ses œuvres et de son histoire artistique en plus de son rôle culturel et artistique au service du mouvement plastique égyptien.«Si le parcours d’une personne se mesure en étapes, le parcours d’un artiste se mesure à travers ses œuvres, et nous nous trouvons aujourd’hui face au parcours exceptionnel d’un artiste hors pair qui a réussi pendant des décennies à faire sortir à la lumière de nombreuses œuvres qui lui ont taillé une place de choix dans l’histoire de l’art égyptien, entrelacées avec le présent, dialoguant avec le passé et tournées vers l’avenir», a indiqué le directeur du Complexe des arts du palais Aisha Fahmy à Zamalek, l’artiste Ihab Al-Labban. Dans son œuvre, les temps se superposent en une quête d’absolu où se mêlent passion, pureté des lignes et beauté. Sa sculpture croise parfois l’art des Cyclades, dans la simplicité et la sérénité, dans l’éternité et le mystère. Il y a quelque chose d’immuable dans son art qui explore à la fois signe et symbole. Ses thèmes sont récurrents.Admirateur entre autres du sculpteur Mahmoud Mokhtar, son compatriote, il est fasciné par l’abstraction géométrique et l’équilibre des formes.