Responsable du dossier :
Soha Gaafar
Rédigé par :
Névine Ahmed
Alia Abu El-Ezz
Marwa Mourad
Nermine Khattab
Considérée comme le berceau des civilisations, l’Égypte est un pays unique, une destination surprenante, pleine de magie et d’histoire, qui offre à ses visiteurs une expérience inoubliable. L’Égypte, c’est un mélange passionnant d’aventure, de culture et de mystère. Vous pourrez vous perdre dans ses temples colossaux et dans la vie animée du Caire.
Parmi les innombrables attractions du pays, l’Égypte offre la possibilité de profiter de la tranquillité d’une croisière sur le Nil et contempler les majestueuses pyramides avant de déguster d’excellentes spécialités culinaires égyptiennes. Vous pourrez même faire de la plongée dans l’immensité de la mer Rouge. Comme le disait l’historien grec Hérodote il y a plus de deux mille ans : « Qui n’a pas vu l’Égypte n’a pas vu le monde ».
Le tourisme en Égypte est célèbre pour être le berceau de la civilisation antique, de son art et de ses temples, et c’est également une destination distinguée parmi les amateurs de profiter des plages pittoresques, en plus des temples et des artefacts anciens, il y en a aussi beaucoup, chaque ville en Égypte a son propre charme que vous pouvez découvrir à travers son histoire, sa culture et ses diverses activités. L’Égypte est le cœur du monde arabe, dynamique, couverte de beauté, pleine de chaleur et sanctifiée par la sainteté.
C’est une archive historique mondiale avec toutes les significations de ce mot, car c’est sur sa terre que les civilisations ont émergé qui sont en compétition pour leur amour et leurs richesses, c’est la capitale de l’art, de la vie, de la culture, de la science et de la religion.
L’Allée des Béliers, ce joyau rénové
Le Président Abdel Fattah Al-Sissi a inauguré en novembre dernier l’Allée des Sphinx après sa rénovation. La « Rams Road » appelée aussi « l’Allée des Béliers », qui s’étend sur 2700 mètres, reliera dorénavant les temples de Karnak et de Louxor, bordée d’environ 1 300 béliers dont chacun est distancé d’un autre de 4 mètres. Elle portait dans le passé le nom de “Amon in Opet” (Amon à l’horizon). Ce passage jouissait d’une importance particulière et était très sacré pour les Anciens Égyptiens, qui pratiquaient les rituels spéciaux pendant la fête d’Opet. C’est l’un des projets archéologiques les plus importants.
Le ministère du Tourisme et des Antiquités a organisé à l’ouverture un éblouissant carnaval pharaonique, digne de la noblesse de la ville de Louxor. L’Allée des Béliers était totalement ensevelie sous la poussière, a précisé le fameux égyptologue et ancien ministre Dr Zahi Hawass. « Elle a été découverte en 1949 et nous avons réalisé des restaurations très importantes, notamment sous la direction de l’actuel ministre des Antiquités, Dr Khaled Al-Anany, et du Secrétaire général du Conseil suprême des antiquités Dr Moustapha Waziri. Il y a en tout plus de 000 1 statues, dont certaines sont sans tête », ajoutet-il. Le ministère du Tourisme et des Antiquités, en coopération avec tous les organismes de l’État, ont participé à la mise en œuvre de ce projet majeur et au développement de la scène touristique et civilisationnelle en Egypte.
La rénovation de cette Allée vise essentiellement à transformer Louxor à un musée à ciel ouvert qui serait le plus grand au monde tout en le reliant au Musée de Karnak.
Une nouvelle voie historique
De tout temps, les temples égyptiens ont été construits selon un rite qui devait incarner et refléter le chemin du Seigneur du Soleil à travers le ciel. Rams Road parcourt les 2700 mètres qui séparent les deux joyaux de la Thèbes antique, le temple de Louxor au sud et celui de Karnak au nord, devenant ainsi une nouvelle voie historique. Elle sera de chaque côté agrémentée de 1200 grandissimes statues, à tête de bélier ou de sphinx qui symbolisent le dieu Amon. Ce gigantesque chantier a mis plusieurs années à voir le jour. Les derniers mois de construction ont nécessité un travail de titan, de la part des équipes engagées dans le projet.
Vieux-Caire… la métamorphose
Un coup de pinceau a touché tous les lieux du Vieux-Caire. Voilà la muraille de Magra Al-Oyoune, la zone d’Ein Al-Sira et la ville de Fustat qui sont soumises à un réaménagement intégral, dans le cadre d’un projet de rénovation de grande envergure. Près de 95% des travaux sont achevés, cela vaut une tournée dans ces hauts lieux historiques et d’artisanat, qui constitue le joyau de Misr Al-Qadima.
La muraille de Magra Al-Oyoune, en plein coeur de la capitale, est connue pour ses multiples grandes arches, débutant à Fom Al-Khalij, et s’étendant jusqu’au quartier de la Citadelle. Les travaux de restauration se faisaient d’arrache-pied, dans le cadre d’un grand projet pour transformer cette région populaire en un lieu culturel, touristique et historique par excellence. Un projet ambitieux pour une grande métamorphose proprement dite de cette zone, d’autant que le gouvernement a délocalisé les tanneries qui se trouvaient dans les lieux et qui, non seulement polluaient la zone, mais aussi déformaient son aspect historique.
Les habitants et travailleurs de ces lieux ont été indemnisés et furent relogés dans d’autres nouvelles zones bien équipées (Al-Robeiky). Ce génie architectural de Magra Al-Oyoune et d’Ein Al-Sira est considéré par les experts comme un des plus intéressants projets hydriques, puisqu’il servait pour acheminer les eaux du Nil vers les zones de la Citadelle et les régions avoisinantes. Un peu plus loin, plus précisément à quelques centaines de mètres du nouveau Musée national de la civilisation, se trouve le village de la poterie (appelé Al-Fawakhir) dans la région de Fustat.
Un quartier caractérisé par ses coupoles qui surmontent des murailles multicolores et décorées. Cette région renferme plusieurs sites touristiques comme le complexe des religions, avec l’Eglise suspendue et la Mosquée d’Amr Ibn Al-Ass, sans compter la grotte, qui est l’une des stations du Chemin de la Sainte-Famille. Ajoutons également à ces lieux, la Synagogue Ben Ezra et le Musée copte.
Le développement des lieux était donc un must pour redonner à Fustat son aspect reluisant d’antan avec son ambiance patrimoniale dominante. Avec le développement aussi du village de la poterie, le gouvernement s’attend à un afflux touristique sans précédent, notamment après le grand réaménagement qui a touché les lieux, hausse de l’efficacité des bâtiments, plantation d’arbres et installation d’un système d’éclairage spécial pour apporter un ajout à l’aspect esthétique de la région.
Mamcha Misr, la Riviera égyptienne
La Promenade des Egyptiens” dont la première phase a été inaugurée fin juillet passé est de nos jours fréquentée par les habitants de la ville d’El-Tor au Sud-Sinaï. Cette promenade est devenue un site touristique et de divertissement visité quasi quotidiennement par les habitants.
Ce stade de développement de la ville d’El-Tor comprend de même le goudronnage une nouvelle fois de cinq kilomètres de routes de la v i l l e ainsi que le développement de la corniche du Nil sur une distance de trois kilomètres. Des points de services publics ont été créés pour servir les visiteurs de la ville.
«La promenade des Egyptiens» est une sorte de corniche développée et civilisée, qui comprend des pergolas, des chalets loués pour une journée, des espaces verts et des terrains de football et de volleyball. «La promenade des Egyptiens» est à %99 fin prête. Il s’agit d’un projet touristique inédit sur les rives du majestueux Nil.
La première phase comprend : une piste cyclable – un parking vélos – des pergolas – une langue à l’intérieur du fleuve – des fontaines – des terrasses pour 1200 personnes – un port de plaisance – 5 restaurants, 5 cafétérias, 62 boutiques – un théâtre ouvert à l’intérieur de la rivière avec une capacité de 722 personnes – des garages souterrains avec une capacité de 180 voitures – des espaces verts d’une superficie de 3100 m2 en plus de 235 arbres, 62 palmiers et différents types de rosiers et plantes aromatiques. Cette phase sera inaugurée d’ici quelques semaines, et en parallèle, la mise en œuvre des deuxième et troisième phases est en cours. Le projet national couvrira dans les quelques prochaines années toutes les superficies d’eau en Egypte (plages marines – fleuve Nil – lacs – grands canaux) de Damiette à Assouan.
Le Caire khédivial, Paris sur le Nil
Le Caire jouit d’un patrimoine architectural unique. Mélangeant styles européen, arabe et islamique, le centre de la capitale de l’Egypte, illustrait la splendeur aux XIXe et XXe siècles.
Le Premier ministre Dr Moustafa Madbouli a souligné l’importance d’avoir une vision claire pour achever la restauration du Caire historique, notant que le gouvernement commencera immédiatement à mettre en œuvre successivement des projets de développement. « Le gouvernement s’efforce de redonner au Caire sa splendeur et sa beauté par le biais de ses monuments et bâtiments historiques, et la suppression de tous les aspects négatifs et de tout empiètement sur ces zones », a expliqué Dr Madbouli.
L’Autorité nationale pour l’harmonie urbaine a présenté le projet de renouvellement urbain du Caire khédivial dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du projet d’amélioration de l’image visuelle de la zone centrale du Caire, dont les frontières s’étendent de la zone de la Mosquée Hussein et de la Mosquée Al-Azhar passant par les places Attaba, Opéra, Moustafa Kamel et Talaat Harb jusqu’à la place Tahrir. Ainsi un comité pour la réhabilitation du patrimoine du Caire s’est-il formé sur décision présidentielle. Il prend en charge le suivi des projets de rehabilitation du Caire, « Paris d’Orient » ou Le Caire du khédive Ismaïl. Le centre-ville du Caire documente un patrimoine culturel qui résume une partie importante de l’histoire de l’Egypte. Il est situé en bordure du Nil, sur la rive droite, entre la place Tahrir, la place Ramsès et la place Attaba.
Anciennement appelé Ismaïlia, le quartier a été construit à la fin du XIXe siècle à l’initiative du khédive Ismaïl ; il est désigné également par l’appellation « Caire khédivial ». Avant l’édification du quartier, il n’y avait entre le Vieux-Caire et le Nil qu’une vaste étendue de terres basses, entièrement submergées par la crue, et cultivées par endroits, à l’époque des basses eaux.
À partir de 1870 cet espace est remblayé et de larges voies carrossables sont tracées, bordées d’arbres. Le quartier a été conçu par des architectes français, le khédive Ismaïl ayant souhaité à la suite de sa visite à Paris reproduire dans son royaume le modèle haussmannien avec de grandes avenues au tracé géométrique. Toutes les constructions de ce quartier ont été réalisées à l’européenne où le goût italien prédomine.
À l’origine on y trouve surtout des maisons résidentielles, des villas entourées de jardins, ainsi que des établissements bancaires et des magasins de mode présentant des marques françaises et anglaises. Le quartier qui s’appelle alors « Ismaïlia » (du nom de son promoteur) a été imaginé comme un « Paris-sur-le Nil » pour la classe aisée égyptienne et la population européenne.