
Ce mois de juin est très particulier puisqu’il se termine par la fête du Grand-Baïram et en même temps, c’est la saison du pèlerinage. Une saison riche en spiritualité et en rituels. Le Progrès Egyptien vous invite à découvrir de plus près cette saison annuelle où des personnes du monde entier se rassemblent en Arabie saoudite à la Mecque et à Médine pour invoquer Dieu le Tout-Puissant. Même si c’est un rendez-vous annuel, il demeure une saison unique et singulière. Alors, embarquons-nous dans cet univers pour mieux découvrir cette phase.
Petite histoire de la Kiswa de la Kaaba
Il est intéressant d’avoir un minimum d’informations autour de la maison sacrée d’Allah, la Kaaba, vers où les musulmans du monde entier se dirigent pour accomplir leurs prières quotidiennes. La Kaaba est la première maison dédiée consacrée à Dieu.
Par Nermine Khattab

Qui dit fête du Grand Baïram, dit aussi le pèlerinage à La Mecque. Et qui parle pèlerinage lui vient en mémoire la circumambulation de la Kaaba. Cette grande construction cuboïde au sein de la Masjid al-Haram – la Mosquée sacrée- qui est couverte d’un riche damas noir, orné d’une bande brodée en or, que l’on change toutes les années. Ce damas noir est appelé « kiswa ». Jadis, la kiswa était confectionnée au Caire. Actuellement, cette housse sacrée qui recouvre la Kaaba est confectionnée en Arabie saoudite, mais ce ne fut pas toujours le cas.
Au cours de la période qui précédait le grand pèlerinage à La Mecque, la ville du Caire connaissait de grandes activités avec le tissage de la “kiswa, la préparation du “mahmal” et les différentes processions qui précédaient le départ de la caravane vers La Mecque.
A l’époque mamelouke, les sultans du Caire avaient à cœur d’entretenir de bonnes relations avec les villes saintes d’Arabie où, chaque année, ils envoyaient des subsides en argent ou en nature et où ils faisaient parvenir la “kiswa” pour recouvrir la Kaaba.
Cette “kiswa” était une immense tenture de près de 15 mètres de haut et de 10 mètres de large, pour chacun des quatre côtés de la Kaaba, il était tissé et brodé par des ouvriers spécialistes qui s’établissaient à cette occasion dans un atelier aménagé à la Citadelle du Caire pendant le mois de Chaoual. Un immense podium recouvert de toiles de tentes était alors installé dans une des cours de la forteresse. Les ouvriers considéraient ce travail comme un geste religieux et sacré. Ils maniaient l’aiguille, avec les fils d’or et d’argent, suivant le dessin du calligraphe qui aura tracé sur l’étoffe noire les paroles révélées. Ce travail prenait un temps fou. La “kiswa”, une fois achevée, était exposée dans une mosquée, généralement celle d’Al-Azhar, où les fidèles venaient la vénérer. Placés sur des perches de bois, et savamment pliés, les quatre pans de la “kiswa” étaient processionnés dans les rues du Caire avant son départ pour La Mecque.
Cette procession de la “kiswa” et du “mahmal” était un grand jour de fête à travers les rues de la ville.
La procession partait de Bab El-Nasr (la porte de la victoire) à la Citadelle pour descendre ensuite sur Fostat (le Vieux-Caire) et ainsi elle traversait toute la ville du Caire depuis le nord jusqu’au sud. Le retour se faisait par un autre itinéraire empruntant la rue Moëz LidineI llah. Ensuite la “kiswa” et le “mahmal” étaient déposés dans la grande cour de la mosquée d’Al-Hakim près de Bab El-Foutouh (la porte des conquêtes). Par la suite, au XIXème siècle, ce fut dans la mosquée d’Al-Hussein qu’ils furent déposés dans l’attente du départ de la caravane pour La Mecque.
A cette procession se joignaient des groupes de musiciens, des derviches, des différentes confréries avec leurs bannières et leurs oriflammes. Des joueurs de tambourins et des danseurs improvisés étaient s’y présents aussi. C’était la grande fête et les rues de la ville étaient enguirlandées et illuminées. A une certaine période, des soldats qui accompagnaient le cortège étaient habillés d’une manière burlesque. La foule les appelait “les diables du mahmal”, mais ils se livraient à de tels excès qu’ils furent supprimés.
Le toit de la Kaaba

Les gens qui se trouvaient sur le toit de la Kaaba étaient les responsables chargés d’aider ceux qui s’y trouvaient en bas, pour changer la kiswa, cette étoffe noire qui couvre la Kaaba. D’habitude, le changement de la kiswa se faisait chaque année le 9 zoul Hijja ( le dernier mois lunaire) pendant que tous les pèlerins se trouvaient sur le mont Arafat, la veille du Grand Baïram, et lorsque la Mecque étaient presque vide de hajijs.
Les vêtements d’Al-Ihram, c’est quoi ?
Par Ghada Choucri

Avant de porter la tenue d’Al-Ihram, vous devez être dans un état de pureté physique et prendre soin de votre hygiène personnelle à la maison, comme indiqué par le Prophète Mohammed Paix et Bénédiction sur Lui. Voici un petit tour d’horizon sur la tenue d’Ihram, selon le site https://www.haramainvoyages.com/.
Dans un premier temps, il faut savoir que le terme « ihram » provient du verbe « harama ». Qui signifie « priver, interdire ». Alors, pourquoi ce terme afin de désigner un habit du Hajj ? Parce qu’avant d’entrer dans le périmètre sacré de la Mecque, le pèlerin doit se mettre en état de pureté. C’est également à ce moment-là qu’il enfile sa tenue d’Ihram. De cette manière, il s’interdit un certain nombre de choses spécifiques à cet état.
La tenue légiférée de l’homme pendant le hajj est ainsi composée de 2 pièces : Le Izar (en arabe), également appelé le pagne, permet de couvrir la partie inférieure du corps. Celui-ci s’enroule autour du ventre, au-dessus du nombril, afin de cacher la ‘awra (partie du corps que l’on doit absolument couvrir), et tombe jusqu’en dessous des genoux. Le Rida est la pièce qui recouvre le haut du corps. Celle-ci se noue autour du buste, en laissant seulement l’épaule droite et le bras droit apparents pendant le tawaf.

Généralement, ce vêtement islamique est composé essentiellement de coton. Les avantages de ce tissu sont sa résistance aux lavages, sa douceur et son confort pour la peau. Mais également sa matière qui ne tient ni trop chaud, ni trop froid.
Pour accomplir le pèlerinage, il n’y a aucune mention d’un vêtement islamique spécifique pour la femme. Bien sûr, celle-ci devra porter le voile légiféré et en respecter, de fait, les conditions.
Il est également conseillé de porter des habits où la femme se sentira à l’aise. Autrement, elle pourra revêtir une abaya ou un jilbab de son choix.
Les vêtements d’Al-Ihram, c’est quoi ?
Par Ghada Choucri
Avant de porter la tenue d’Al-Ihram, vous devez être dans un état de pureté physique et prendre soin de votre hygiène personnelle à la maison, comme indiqué par le Prophète Mohammed Paix et Bénédiction sur Lui. Voici un petit tour d’horizon sur la tenue d’Ihram, selon le site https://www.haramainvoyages.com/.
Dans un premier temps, il faut savoir que le terme « ihram » provient du verbe « harama ». Qui signifie « priver, interdire ». Alors, pourquoi ce terme afin de désigner un habit du Hajj ? Parce qu’avant d’entrer dans le périmètre sacré de la Mecque, le pèlerin doit se mettre en état de pureté. C’est également à ce moment-là qu’il enfile sa tenue d’Ihram. De cette manière, il s’interdit un certain nombre de choses spécifiques à cet état.
La tenue légiférée de l’homme pendant le hajj est ainsi composée de 2 pièces : Le Izar (en arabe), également appelé le pagne, permet de couvrir la partie inférieure du corps. Celui-ci s’enroule autour du ventre, au-dessus du nombril, afin de cacher la ‘awra (partie du corps que l’on doit absolument couvrir), et tombe jusqu’en dessous des genoux. Le Rida est la pièce qui recouvre le haut du corps. Celle-ci se noue autour du buste, en laissant seulement l’épaule droite et le bras droit apparents pendant le tawaf.
Généralement, ce vêtement islamique est composé essentiellement de coton. Les avantages de ce tissu sont sa résistance aux lavages, sa douceur et son confort pour la peau. Mais également sa matière qui ne tient ni trop chaud, ni trop froid.
Pour accomplir le pèlerinage, il n’y a aucune mention d’un vêtement islamique spécifique pour la femme. Bien sûr, celle-ci devra porter le voile légiféré et en respecter, de fait, les conditions.
Il est également conseillé de porter des habits où la femme se sentira à l’aise. Autrement, elle pourra revêtir une abaya ou un jilbab de son choix.
Le pèlerinage, près de quinze siècles déjà
Par Dr Nesrine Choucri

Le haj est une obligation à réaliser pour tout musulman au moins une fois dans sa vie, à condition qu’il satisfasse un certain nombre d’exigences. Institué par Dieu, le cinquième de l’Islam est décrit dans le Coran, selon l’Organisme général de l’Information (OGI).
Au matin du 9ème jour du mois de Dhoul Hijja, le pèlerin se rend sur le territoire de ‘Arafate, Il accomplit la prière de Dohr, suivit de celle de ‘Asr, et consacre ce jour en prières, implorations et invocations adressées à Allah le Tout Puissant.
L’envoyé d’Allah à Lui (bénédiction et salut) a dit :
« La meilleure prière en ce jour de ‘Arafate, et la meilleure parole prononcée par moi et par les prophètes qui m’ont précédé est : « Pas de divinité si ce n’est Allah, l’Unique sans associé, Il détient la Royauté, à Lui revient toute louange et Il est tout Puissant sur toute chose »
Cette station à ‘Arafat est une base essentielle de validité du pèlerinage.
En cette journée le pèlerin prie par les paroles de son choix, en demandant à Allah le Tout Puissant les faveurs terrestres et célestes et sollicitant Ses grâces pour sa vie et sa religion, pour lui, ses proches, et tous les croyantes et croyants.
Après le coucher du soleil, tous les pèlerins refluent vers Mouzdalifa, dans le calme et la sérénité. A Mouzdalifa, ils prient Maghreb, suivi de Icha, puis vont ramasser plusieurs dizaines de petits cailloux de la taille d’un pois chiche, qui leur serviront pour la lapidation à Mena.
Cette fête marque l’assujettissement d’Ibrahim à l’ordre du Dieu le Tout puissant qui était prêt à sacrifier son fils Ismaêl à Dieu. Mais vu sa foi parfaite, il fut récompensé en changeant son fils par un mouton.
Ibrahim est le premier être à devenir musulman et le modèle d’un idéal croyant qui n’a pas hésiter à sacrifier son fils pour Dieu le Tout puissant.
La fête du sacrifice se célèbre le 10 du mois de Dhou al Hijja et pendant deux jours fériés.
Chaque année, cette festivité indique la fin du hajj.
Elle est commémorée après la station sur le Mont Arafat (waqfat Arafa).
En effet dès l’annonce de la vision de la nouvelle lune (cela signifie la fin du mois précédent et le début du suivant selon le calendrier lunaire), les musulmans glorifient la grandeur de Dieu par le takbir comme suit : Allah akbar, Allah akbar,laa ilaaha illa Allah wa Allah akbar, Allah akbarwalillahi al-hamd (Dieu est le Plus grand, Dieu est le Plus grand, il n’y a pas d’autres divinités à part Dieu et Dieu est le Plus grand, Dieu est le Plus grand et à Lui seul est la Louange).
La commémoration du Aid Al Adha est réalisée par chaque famille en égorgeant un mouton ou un bélier (possible d’autres animaux : vache ou chèvre), étendu sur le côté gauche et la tête adressée vers la Mecque.