Parmi les peuples mentionnés dans le Coran, celui de Madyan se distingue par un péché économique grave : la tricherie dans les transactions commerciales. Dieu leur envoya le Prophète Chou’ayb (que la paix soit sur lui) pour les appeler à la droiture, à la foi et à l’honnêteté dans leurs échanges.Ce peuple avait pour habitude de frauder sur les poids et les mesures, diminuant la part d’autrui pour accroître la leur, une forme de corruption et d’injustice que Dieu condamne fermement. Le Prophète Chou’ayb leur dit avec force et clarté :“Donnez la pleine mesure et ne faites pas de tort aux gens dans leurs biens. Et ne semez pas la corruption sur la terre après qu’elle ait été réformée. Cela est meilleur pour vous, si vous êtes croyants.”— Sourate Al-A’râf (7), verset 85Et dans une autre sourate, il les interpelle encore :“Et mon peuple ! Donnez la pleine mesure et le poids avec justice, ne diminuez pas aux gens leurs choses, et ne semez pas la corruption sur la terre.”— Sourate Hûd (11), verset 85Mais malgré les appels répétés de leur Prophète, les gens de Madyan persistèrent dans leur injustice, refusant de se corriger. Ils se moquèrent de Chou’ayb, l’accusant de vouloir les empêcher de faire ce qu’ils voulaient de leur argent. Le refus de se conformer à la justice économique mena à leur perte.“Alors le tremblement (de terre) les saisit ; et au matin, ils gisaient, inanimés, dans leurs demeures.”— Sourate Hûd (11), verset 94Cette histoire coranique met en lumière la gravité de la tricherie et de la fraude. Elle rappelle que l’économie n’est pas un domaine séparé de la morale et de la foi : tricher, voler ou fausser la balance sont des actes condamnés non seulement par la société mais par Dieu Lui-même. Le Prophète Mohammed (paix et bénédictions sur lui) dira d’ailleurs :“Celui qui nous trompe n’est pas des nôtres.”